Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Le 13 mai 1837 un loup se réfugia sous le lit d’une femme


Le 13 mai 1837 un loup se réfugia sous le lit d’une femme ( Présent dans )(1)

Les deux maisons et la cour ci-dessus indiqués appartiennent actuellement née Hélène Bouillot Veuve de Jean Marie Planchon et à ses enfants. La chambre située à gauche, en entrant dans la cour, fut le théâtre d’une aventure assez curieuse. L’hiver de 1837 se prolongea autre mesure. Le jour de Pentecôte , 14 mai, la neige couvrait encore la terre et à la fois du même la vigne n’avait pas encore montré ses premières pousses. Disons en passant qu’à la Saint Jean suivante on accolait. Ces quelques détails sont nécessaires pour l’intelligence de ce qui va suivre. Par suite des fortes gelées et de l’immense manteau de neige dont la terre était recouverte depuis longtemps, le bêtes fauves ne trouvant plus de nourriture dans les bois, se rapprochaient des lieux habités et faisaient quelques des razzias assez importantes d’animaux domestiques qu’il trouvaient dans les villages ou les domaines environnements. (2)

Le 13 mai 1837, en plein jour, un loup de forte taille, s’aventura jusque dans la ville. Poursuivi de rue en rue par une foule nombreuse armée de bâtons, de fourches, etc. Il arriva dans la Rue du Vieux et voyant la cour de la Maison Planchon toute grande ouverte, il s’y élança dans la porte de la chambre de gauche étant également ouverte il pénétra dans la pièce et blotit dans le lit de la femme Planchon qui était accouchée de la veille et qui à la vue du visiteur qui lui arrivait, poussa des cris terribles. La foule qui avait suivi le loup entra aussi dans la chambre. La femme Planchon fut enveloppée dans des couvertures et emportée chez une voisine et les chasseurs au moyen de leurs fourches et de leurs bâtons cherchèrent à déloger l’animal du refuge qu’il s’était choisi, mais ils ne furent y réussir. Force fut au Sieur Paul Péloille , Maître Chantre de la paroisse et adroit tireur de le tuer d’un coup de fusil. (3)