Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Une maison à créneaux en 1870 lors de l’invasion prussienne |
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Plusieurs belles fenêtres sculptées subsistent encore aujourd’hui malgré les nombreux changements apportés aux dispositions de la maison qui date au moins du 14ème siècle. La plus belle de ces fenêtres regarde le Clocher , elle éclaire un corridor au 1er étage. Une tour crénelée, au pied de laquelle est la porte d’une immense cave, contient l’escalier conduisant au 1er étage et dans les greniers qui sont énormes. Elle se trouve en avant de la maison. Avant 1862, elle n‘avait guère que la moitié de sa hauteur actuelle, elle était converti d’un toit aigu comme celle de la maison Mallet situé à l’autre extrémité de la Place de l’Église. Mais à cette époque Monsieur Quillier jaloux de dominer les propriétés environnantes et d’avoir un belvédère d’où il pourrait voir la campagne, la fit découvrir et remonter de près de moitié et la fit couronner de créneaux singulière idée pour un notaire ! (3)
En 1870, lors de l’invasion prussienne, nos ennemis s’étant avancés du côté de la Loire presque jusqu’à Cosne (Cosne sur Loire) et du côté de la Sologne jusqu’à la Chapelotte , Monsieur Quillier craignant qu’arrivant par Bellechaume , les artilleurs prussiens prenant sa tout pour un ouvrage fortifié n’aient la fantaisie de pointer dans sa direction leurs fameux canon Krupp, en fit abattre au plus vite le couronnement en donnant pour prétexte qu’un vice de construction nécessitait cette démolition. Son intention n’échappa à personne et tout le monde fut convaincu que la peur seul l’avait fait agir. La paix signée les créneaux furent rétablis. (4)