Une petite cour sur le côté gauche de laquelle est édifié au petit bâtiment en basse goutte comprenant une seule chambre appartenant au Sieur Alexandre Frémy , cordonnier , qui l’habite. Ce disciple du Saint Crespin s’occupe, il faut bien l’avouer, pour rendre {Bonnin page : 244} hommage à la vérité, beaucoup plus de médecine occulte que de son métier, connaissant par cœur le manuel de santé du citoyen Raspail . Il administre avec l’aplomb le plus imperturbable les médicaments les plus dangereux. Il guérit quelque fois ses malades mais il les tue le plus souvent. La justice a bien essayé de l’arrêter dans ses exploits. Il a même été condamné pour exercice illégal de la médecine et incarcéré plusieurs fois. Mais rien n’a fait, les clients abondent malgré tout et malgré tout il les soigne à sa façon. Les personnes un peu délicates en souffrent quelques fois à cause de l’odeur nauséabonde que répand autour de lui le savait docteur, mais qui ne tolérerait ou pas pour se guérir ? Son cabinet de consultation n’est pas plus propre que sa personne et l’on frémit à l’avance, soit dit sans calembour, lorsqu’on est obligé d’y entrer. Cette maison provient au Sieur Alexandre Frémy de la succession de Jacques Frémy , son père. (2)