La Consistoire protestant, ou pour mieux dire, Monsieur Clavel , pasteur à Sancerre, ayant comme à cette époque l’idée de réunir dans un même bâtiment l’habitation du ministre, l’école de garçons protestants (devenue communale depuis plus de vingt ans) et l’école libre de filles du même culte, s’entendit avec Messieurs Sarton et Lejay pour l’acquisition des deux immeubles. Une promesse de vente fut faite le 20 octobre 1868 par les sur nommés à Monsieur Clavel et à deux ou trois membres du Consistoire qui s’obligèrent personnellement en payement des prix s’élevant , savoir. Pour le magasin à cinq mille francs et pour le jardin à six mille francs. Par une délibération du 25 du même mois, le conseil presbytéral approuve ces promesses de vente et le dossier fut envoyé à la Préfecture. Il y resta peu de temps. Le Préfet le retourna au Consistoire avec refus d’approbation fondé sur ce que cette assemblée n’avait pas qualité pour s’occuper du logement des instituteurs et du pasteur protestant et que cette charge incombait à la commune conformément à la loi. Messieurs du Consistoire furent terriblement embarrassées. Comment sortir du mauvais pas où ils s’étaient si inconsidérément fourrés ? Après une délibération assez longue, il fut décidé que l’affaire serait portée devant le conseil municipal et que l’offre serait faite à la ville d’acquérir en son nom ces immeubles pour y installer les écoles protestantes. En effet, elle fut soumise au conseil dans sa séance du 3 mars 1869. {Bonnin page : 295} L’affaire méritait un examen sérieux car la dépense devait s’élever au moins à trente mille francs, se décomposent ainsi : acquisition 11000 francs, frais d’actes 1000 francs, construction et appropriation 18000 francs. Le conseil municipal apporta à cette demande un refus catégorique fondé sur l’état peu prospère des finances communales qui ne permettait par à la ville de faire une dépense aussi considérable. Les promesses de vente ne reçurent donc pas d’exécution et bien que pour tout le monde le Consistoire soit propriétaire de ces immeubles, ils appartiennent toujours légalement aux héritiers de Monsieur André Lejay et à ceux de Monsieur Sarton . (2)