Le Clocher est comme il a été dit d'autre part celui de l'ancienne église. Une salle carrée qui se trouve au rez de chaussée. Son entrée sur la Place Saint Jean , par un escalier de trois marches. La porte actuelle de cette salle est de forme carrée et du plus vilain aspect. On aperçoit au dessus et dans les côtés les traces d'une grande et belle porte ogivale que l'on devrait bien dégager entièrement. Une petite porte basse, actuellement murée, communiquait anciennement avec l'escalier qui, du dehors, dans la Rue du Méridien , conduit aux étages supérieurs. En face de la grande porte ogivale , à l'aspect du midi, se trouvait une grande fenêtre sculptée, à trois compartiments, présentement murée et que l'on découvre du Jardin du Presbytère. Une autre petite fenêtre carrée, au dessus, dont les sculptures ont été détériorés par une réparation inintelligente donne seule actuellement du jour de ce côté. A l'exposition {Bonnin page : 58} du couchant une petite fenêtre éclairait encore cette salle qui devait être dans le principe une chapelle de l'ancienne Église de Saint Jean ou ce qui est plus probable, l'emplacement des fonds baptismaux . Des nervures très volumineuses aux quatre coins se rejoignent au centre de la voûte où se trouve un personnage qui pourrait bien être un Saint Romble parfaitement sculpté et assez bien conservé, de 40 à 45 centimètres de hauteur bénissant de la main droite et tenant une houlette ou une crosse de la main gauche. Il est entouré d'un ruban de pierre d'une largeur de 10 centimètres. Cette salle qui pourrait facilement être convertie en chapelle et qui deviendrait le plus bel ornement de l'église actuelle, a été au moment de la construction de cette église partagé en deux par un plancher. La partie inférieure sert présentement de Salle de catéchisme après avoir servi pendant longtemps de lieu de dépôt pour les pompes à incendie et la pièce de canon de la ville. En 1870, il s'y trouvait encore dix petites couleuvrines appartenant aussi à la ville, pesant ensemble environ 300 livres, qui furent vendues le 9 juillet de la dite année par Monsieur Dion , maire au sieur Jean Raimbault , marchand de fers , pour la somme de douze francs. (2)