Les événement de 1848arrivèrent. L'église paroissiale fut à cette occasion bien prête encore d'être profanée, mais la prudence du pasteur épargna cette douleur au troupeau. Monsieur le Curé Pény avait été prié de bénir le 27 mars de la même année, un Arbre de la liberté sur la Place de la Paneterie . Il s'y était rendu solennellement avec tout le personnel de l'église et le beau sermon qu'il prononça à cette occasion avait la bénédiction du peuplier qui avait été planté au milieu de la place, avait ému le peuple. Elle voulut lui faire cortège au retour jusqu'à l'église. Elle avait à la tête les plus fougueux républicains de l'époque, Messieurs Xavier Dugenne , officier de santé , Gillet pharmacien , beau frère du précédent et Trancrède Malfuson , avoué , le dernier protestant et fils de monsieur ancien président du Club Révolutionnaire , qui entonnèrent la Marseillaise en quittant la place. (2)
Prévoyant avec raison que le projets de ces derniers était d'entrer dans le lieu Saint d'y provoquer quelques manifestations politiques et anti religieuses, Monsieur le Curé Pény donna des ordres en conséquence au Sieur Léonard Chabin dit « Fanfan », sacristain , qui prit le devant et attendit le cortège sur la Place de l'Église (Place Saint Jean) . A peine le clergé fut-il entrer que les grandes portes furent fermées solidement à l'intérieur, (les petites l'avaient été préalablement) sous prétexte que la nuit approchait, au grand désappointements de la foule et des meneurs, surtout dont les espérances se trouvaient déçus. (3)