Description de Sancerre de Léopold Bonnin : La Tour Saint Georges


La Tour Saint Georges ( Présent dans ) (1)

La 2ème Tour, construite vers la même époque par la même comtesse Jeanne et appelée par elle La Tour Saint Georges , en l’honneur de Guillaume de Vienne , Seigneur de Saint Georges, qui avait épousé Marie Dauphine d’Auvergne, laquelle était sa tante comme étant la fille de Beraud II Dauphin d’Auvergne et de Marguerite (Marguerite de Blois-Champagne) Comtesse de Sancerre, était reliée à la Tour des Fiefs par une grande muraille crénelée qui faisait face à la Place nord de la Halle et au Prieuré Saint Martin . (2)

Elle était située à l’exposition du nord-est et elle dominait la Loire . Ses dimensions étaient moindres que celle de la Tour des Fiefs et elle était comme celle-ci revêtue de pierres de taille. (3)

Trois portes y donnaient accès : (4)

La 1ère du côté de la ville, par laquelle les cavaliers et les équipages entraient dans le château et qui ouvrait sur un chemin longeant la grande muraille dont il vient d’être parlé et aboutissant à l’entrée principale de la Place du Marché aux Chevaux . (5)

La 2ème qui de la tour pénétrait dans les écuries sises sous les pièces d’habitation dont il sera parlé plus loin. (6)

Enfin la 3ème appelée la porte de fer du côté du levant, dont on aperçois encore l’emplacement. Cette dernière porte qui se trouvait un peu en arrière de La Tour Saint Georges aboutissant à un long corridor d’une hauteur du 4 à 5 mètres et large d’environ un mètre, qui conduisait dans l’intérieur. (7)

La Tour Saint Georges , qui était autrefois appelée la Tour du Comté , contenait au rez de chaussée : une pièce destinée à recevoir la garde de la tour et au passage conduisant dans les cours intérieures et aux écuries. (8)

Au 1erétage qui était éclairé par une grande fenêtre donnant sur la Porte César, se trouvait une petite chapelle en oratoire appelée la Chapelle Saint Georges . (9)

Le 2ème étage éclairé du côté du couchant ou de la voie antique de Sancerre à Bourges par une grande fenêtre, renfermait le trésor du Comté. Un escalier intérieur desservait ces deux dernières pièces et conduisait à la plate forme de la tour qui était crénelée et sur laquelle se trouvait un immense fourneau, dans lequel étaient allumés en temps de guerre des feux qui se voyaient de plus de 12 lieues. (10)

Une flèche fermée de trois fortes tiges de fer hautes de 5 à 6 mètres et réunis en pointe au sommet, sur laquelle était une énorme girouette se dressait au sommet de La Tour Saint Georges . (11)

Cette tour, qui était de forme ronde et qui, dans l’épaisseur de ses mûrs, contenait comme celle {Bonnin page : 362} des fiefs un porte voix communiquant de sa base au sommet fut presque entièrement détruite en 1621, lors du démantèlement du château par le Prince de Condé (Henry II de Bourbon-Condé). La base seule resta debout mais par suite des travaux de nivellement faite par Monsieur Sahuguet d’Espagnac , elle fut entièrement recouverte de terre et de plantation. Lors de la construction du nouveau château, les reste de La Tour Saint Georges furent mis à découvert, mais pour peu de temps ainsi qu’on l’a vue dans les pages qui précèdent. Une armée d’ouvriers s’acharna après le pauvre vieux monument qui devait disparaître pour faire place à une autre tour en brique plus élégante peut-être, mais beaucoup moins solide. (12)