Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Chapelle Saint André |
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Aucun historien ne cite l’époque de la construction de la Chapelle Saint André des bâtiments de la vicairie , mais différents savants notamment de Monsieur Hippolyte Boyer président de la Société Historique du Cher , attribuant à la Chapelle la plus haute antiquité. D’après ces savants la Chapelle à Saint André a dû être édifiée dans les premiers siècles du christianisme sur les ruines d’un temple païen dédié à Mercure et même à une époque où la ville actuelle n’était pas encore entièrement construite. Il était d’usage (ceci est admis par ceux qui ont fixé les règles de l’archéologie chrétienne) lorsqu’on remplace un sanctuaire païen par un temple chrétien, ne pas placer ce dernier sous le vocable du premier Saint Venu, il y avait des substitutions {Bonnin page : 271} réglementaires et dans l’espèce Saint André remplaçait Mercure, le grand Dieu de la Gaule. (2)
Malgré sa haute compétence Monsieur Boyer est dans l’erreur la plus profonde, en ce qui touche la Chapelle Saint André de Sancerre. L’époque de sa construction ne remonte pas au-delà du 15ème siècle. L’Église Saint Ithier , qui était voisine, tombait de vétuste et comme elle était trop près de la muraille de la ville et gênait pour la défense. Elle en fut pas réédifié au même endroit. La nouvelle Chapelle fut construite sur un terrain ou jardin provenant au né Daniel Guillerault et joutant la place au sud-ouest. Un acte du 13 août 1729, reçu par Maître François Préponnier , notaire à Sancerre, contenant foi et hommage par Élie Robert de Lafond Seigneur de Pesselières , à la Princesse de Conti (Louise Élisabeth de Bourbon-Condé), Comtesse de Sancerre, atteste ce fait de la manière la plus formelle et indigue que ce jardin était grevé au profit de dit Seigneur de Pesselières de 3 sols 4 deniers de rente et de 3 deniers de cens. (3)
La Chapelle et la Vicairie de Saint André dépendaient de l’Abbaye de Saint Satur et les religieux qui les desservaient, étaient dans le principe, comme ceux de cette abbaye, des chanoines réguliers de Saint Augustin . (4)
Les bâtiments et la vicairie de Saint André qui consistaient en quelques maisons, four , aisances et appartenances, joignant la chapelle, ayant été pillés par les huguenots en 1551, ceux-ci firent du haut de la nef de la dite Chapelle, au grenier de magasin à sel et du bas une grange où ils installèrent un moulin à huile. (5)
Messire Étienne Regnault , titulaire de cette vicairie , voyant qu’il lui était impossible, en raison du peu de valeur de ses revenus, de rebâtir le monastère et l’église y attenant, arrenta (arrenter) la cloître et les dépendances, ( la chapelle exeptée) au sieur Étienne Guichard , marchand , par acte passé devant Maître Pierre Colleau , notaire à Sancerre, le 2 décembre 1573 pour le prix de huit livres par an, payables aux jour et fête de Saint Martin d’hiver , sans la condition de réparer et mettre en bon état les dits bâtiments et dépendances. (6)
En 1597, Messire Étienne Regnault fit la résignation de cette vicairie entre les mains du Sieur Mathieu Fargent , alors étudiant en l’université de Bourges . (7)
Le dimanche 26 août 1629, sur les sept heures du matin, après la 1ère messe, eut lieu dans l’Église Saint Jean , une assemblée générale des habitants catholiques de la ville, sur la convocation à eux faite par honorables hommes maître Alexandre Flagy , bailli de Sancerre et Maître Paul Triboudet , Procureur fiscal , vénérable et discrète personne Durand Fargent , Archidiacre, Curé de Sancerre, qui assistait à cette assemblée représenta que le nombre des habitants protestants excédait considérablement celui des catholiques, qu’il était nécessaire pour tâcher de les convertir et ramener au giron de la Sainte Église qu’il y eut en cette ville au Couvent des Frères de l’Ordre de Saint Augustin Réformés (Couvent des Frères Ermites de l’Ordre Réformé de Saint Augustin), qu’à cet effet, il avait prié le Révérant Père Augustin Carcat , Proviseur du dite Augustins Réformés en France, dite vulgairement de Saint Guillaume de Bourges, de se transporter à Sancerre, que celui ci s’était empressé de se rendre à son appel, accompagné des prieurs des couvents du même ordre, établis à Bourges , Aubigny (Aubigny sur Nère) et Cosne (Cosne sur Loire). La délibération fut courte, l’assemblée {Bonnin page : 272} ayant adhéré pleinement aux propositions du Curé Fargent . Il fut décidé que celui-ci présenterait une requête dans le même sens à Monseigneur l’Archevêque de Bourges . Le procès verbal de cette délibération fut signé par : Augustin Carcat , Alipe Bouchet , et Jacques Gourbault , Religieux Augustins , Durand Fargent , curé, Alexandre Flagy bailli , Paul Triboudet , Procureur fiscal , Marin Prévost , Échevin , Jean Duboys , notaire , Louis Paulin , notaire royal , Guillaume Gaucher , procureur , Étienne Gaucher , bourgeois , Pierre Gaucher , notaire , Dargent , Baraton , contrôleur ordinaire des guerres , Ruleau , Léon Guillerault , apothicaire , Gilles Augier , chirurgien , Jomier , greffier , et autres. (8)
Ce procès verbal de délibération et la requête du Curé Durand Fargent furent présentés à Monseigneur Roland Hébert Archevêque de Bourges , en son Château de Quantilly , le lundi 27 août 1629 et le lendemain 28 fut rendus l’ordonnance suivante : (9)
« Roland (Roland Hébert), par la grâce de Dieu et du Saint Siège Apostolique, Archevêque de Bourges , etc.. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, savoir faisons que : (10)
Vu la requête à nous présentée par Messire Durand Fargent , Notre Archidiacre et Curé de Sancerre et les habitants de la dite ville de Sancerre de la religion catholique, apostoliques et romaines par laquelle ils nous ont exposé que ci devant il y avait en quantité de religieux et autres Prêtres et ecclésiastiques en la dite ville, par le moyen desquels la parole de Dieu y était annoncée et publiée, mais ces couvents et édifices ayant été ruinés par la rébellion de ceux de la nouvelle opinion dont ladite ville est encore remplie. Ils sont à présents réduits à n’avoir qu’un curé, lequel, bien qu’il se rende le plus sujet à sa charge que faire se peut, néanmoins à peine y peut il suffire. Cause pourquoi ils désireraient fort l’établissement de quelques bons religieux afin d’être aidés par leur piété, exemple et bons enseignements et d’autant que les bons pères Augustin qui sont religieux rempli de zèle et d’affection pour le service de Dieu et augmentation de notre sainte religion offrent de s’y établir sans notre permission et bon plaisir, à ces causes nous requéraient qu’il nous plut et avoir agréable ledit établissement. (11)
Vu l’acte de l’assemblée générale tenue par les manants et habitants de la dite ville sur le sujet que dessus et signé par Jomier , greffier commis (commis greffier) pour ladite assemblée, en date du dimanche 26ème jour d’août, au présent 1629. (12)
Notre ordonnance du 27ème jour desdits mois et en partant que ladite requête avec ledit acte d’assemblée seraient communiqués à notre promoteur pour luy, ouïr et ordonner ce que de raison. Les conclusions de notre promoteur du 27 des dite mois et an. (13)
Tout considéré, faisant droit à ladite requête, nous avons permis et permettons pas ces présentes l’établissement des dite Pères et Frères Augustin religieux en la ville de Sancerre, à la charge néanmoins que les dits Pères Augustins ne peuvent administrer {Bonnin page : 273} anciens sacrements ni faire prédications tant pendant les temps de l’avent et du Carême et hors d’iceux, sous un congé, licence et permissions, comme aussi ne pouvant et ne leur sera loisible de recevoir aucuns au sacrement d’eucharistie aux fêtes de Noël et de Pâques sous la licence et permission du Sieur Curé du lieu et au préjudice de ses droits. (14)
Donné au notre Château de Quantilly le 28 août de l’an 1629 (15)
signé ; Roland (Roland Hébert) P P Archevêque de Bourges (16)
et plus bas : Par Monseigneur : Signé Baucheboeuf (17)
Le Roi Louis XIII approuva à son tour l’acte d’assemblée ci-dessus le 2 février 1630 et autorisa les Religieux Augustins de s’établir en la ville de Sancerre. Cette décision fut enregistrée au Parlement le 3 juin de la même année. Henry de Bourbon (Henry II de Bourbon-Condé) 2ème du nom, Prince de Condé (Henry II de Bourbon-Condé) et Comte de Sancerre, accorda le 23 dudit mais de juin aux Religions, le jardin vulgairement appelé le jardin de Monsieur (qui existe encore tout entier au nord de la maison Savignat ) et lui permet de s’approprier les matériaux provenant de la démolition du Château de Sancerre et des murailles de la ville pour reconstruire leur couvent. (18)
Le mardi 22 juin 1632, Messire Claude de Toulanson Abbé commandataire de l’Abbaye de Saint Satur et les religions chanoines régalien de ladite abbaye, de l’ordre de Saint Augustin, accordaient au père De la Grange , docteur en théologie, Prieur du couvent des pères Ermites Augustin de Sancerre, la Chapelle de Saint André et consentirent que ses revenus et dépendances fussent réunis audit couvent, à la charge et condition que les dits Pères Ermites seraient tenus de faire prédication en L’Église de Saint Satur , pendant l’Avent et le Carême tous les dimanches et fêtes lorsque la messe paroissiale se célébrerait ce que le Père De la Grange , promit faire après y avoir été autorisé par les religieux et par le père provincial. (19)
Le même jour, Messire Mathieu Fargent , Archiprêtre , curé de Sainte Gemme , fit la résignation de sa vicairie de Saint André , avec ses revenues aux Pères Augustin de Sancerre et l’homologation en fait faire par Monseigneur l’Archevêque de Bourges , le 5 juillet de la même année. (20)
Le 3 février 1633, le Roi approuve l’union de la Chapelle et dépendances de la vicairie de Saint André au Couvent des Pères Augustins de la ville de Sancerre et leur permit de s’y établir et d’y acquérir des héritages. (21)
La même année, le mercredi 3ème jour d’août, à neuf heures du matin Messire Durand Fargent , prêtre , archidiacre en l’Église de Bourges et curé de la ville de Sancerre mit en possession de la Chapelle et vicairie de Saint André et dépendances, religieuse personne André boulanger (connu dans le monde sous le nom de petit père André) définiteur de l’ordre des Augustins réformés en la province de Bourges , en présence d’un grand nombre de personnes de la ville. (22)
J’ai eu la chance de retrouver et surtout de pouvoir déchiffrer, ou à peu près le procès verbal de prise de possession de la dite chapelle et vicairie , écrit de la main de Pierre Colleau , notaire {Bonnin page : 274} royal et qui n’est qu’un tissus d’abréviations toutes plus difficiles à deviner les uns que les autres. Cette pièce est la propriété de Monsieur Camille Supplisson , Juge au tribunal . J’en donne ici copie en laissant en blanc les mots qu’il m’a été impossible de lire. (23)
« Aujourd’hui mercredi troisième jour d’août mil six cent trente trois, environ l’heure de neuf du matin, en la présence de moy notaire et témoins Saubrignez religieuse, personne Frère André Boulangier (André Boulanger), définiteur en la province de Bourges de l’ordre des Augustins réformés, s’est adressé par devant et à la personne de vénérable et discrète personne Durand Fargent , prêtre, curé de Sancerre, Archidiacre en l’église de Bourges , auquel il a dit et fait entendre que par résignation faite au profit de leur ordre par Messire Mathieu Fargent , prêtre, Archiprêtre ou l’archiprêtre de Sancerre fondé en l’Église de Bourges , de la vicairie de Saint André de la ville de Sancerre pour y faire leur établissement avec plus de facilité et commodité pour le bien de la religion catholique, apostolique et romaine, icelle dépendant de l’Abbaye de Saint Satur , ils auraient obtenu la permission du Sieur Abbé du dict Saint Satur, par laquelle il aurait consenty que ladite Chapelle fact réunye à leur ordre et autant que de besoing serait admortye et …… ayant obtenu la permission de Monseigneur l’Archevesque de Bourges … fit apparoir actes tant dudict Abbé que de Monseigneur l’Archevesque du 22ejuin 1632 et 14 juillet dudit an, ils se servient adressée à sa majesté, de laquelle ils auraient obtenu lettre d’admartyssement et réunion signées Louys et sur le replis Chelyneau, scellées de cire verte et attachées de soye verte et rouge, datées du mis de février dernier, lesquelles auraient été anthérinées par anert de nos seigneurs de la cour du 3ème juing aux dernier de sorte qu’il ne reste plus qu’à prendre possession de la dicte vicairie et icelle réunir à leur ordre. (24)
A ce subjet à la dict Boulangier (André Boulanger) requis et supplé le dict Fargent , archidiacre, pour et au nom de tous les religieux du diet ordre, le mettre en la vraye, réelle et actuelle possession de la ladicte vicairie et dépendance d’icelle . (25)
Inclinant à la présente requeste, le dict Fargent , archidiacre surdit a pris le père Boulangier (André Boulanger) par la main, iceluy conduict dans l’église de ladicte vicairie et mis en la charge réelle et actuelle possession de la dicte vicairie et ses dépendances, pour et au nom de la communauté dudicte Augustins reformés par le prières saintes devant le grand hostel, baisement d’isebey selon l’usage, entrée et sortie tant dans ladicte Chapelle et batiments et dépendances et où dès à présent ils faut leur demeurance. Et toute formalités en tel car reprises ont été observées. Desquelles prise de possession et formalitez y gardées par le notaire soubsigné, octroyé lettres audict Sieur Boulangier (André Boulanger) sont pour luy que pour la communauté des Augustins reformés et ensemble audict Fargent , archiacre, pour luy servir ce que de rayson et dire que personne ne s’est opposé à la dicte prise de possession. (26)
En présence de vénérable et discrète personne Mathieu Fargent , prestre sur nommé, Messire {Bonnin page : 275} André Descroix , prestre principal du Collège (Collège Communal) de Sancerre, honorable homme et sage maître Estienne Millet , conseiller du Roy (conseiller du Roi), bailli de Sancerre, Paul Tribaudet , Procureur fiscal , Gilbert Michel, bailli de Beaujeu, François Mujonnet advocat, Léon Guillerault apothicaire , Hector Morin , Etienne Gauchier et autres présenté à ladicte prise de possession. (27)
Suivant les signatures ; (28)
F, Boulanger , définiteur D. Fargent (29)
F. Robert d’Orny M. Fargent (30)
F. Michel Petit , définiteur Est. Millet (31)
F. Sébastien Chidian A. Descroix (32)
Honorat Dubuisson Triboudet (33)
F. Zacharie Baudouin H. Morin (36)
J. H. Baudin L. Guillerault (37)
A cette époque, il existait dans l’Église des Augustins un autel dédié à Notre Dame de Foi et un autre à Notre Dame de Rosière. Avant 1791, on y voyait encore un très bel autel adossé au chevet de l’Église, proche la Rue Saint André et sur un tableau l’épitaphe de Monsieur Durand Fargent , ancien curé de Sancerre. (39)
Les Prieurs des Augustins dont les noms sont venus à ma connaissance sont : (40)
En 1633, frère Robert d’Irny. En 1645, frère Bonaventure de l’Estang , En 1648, frère Alipe Robinier , lequel avait pour sain Prieur frère Paul Roncelay . En 1701 Étienne Armenoult , En 1741 * Étienne Grévin , En 1750 frère Alexandre Rousseau , qui avait pour Sain Prieur Frère Jean Louis Martin , Enfin en 1761 frère Charles Dedault . (41)
Jusqu’à la révolution, époque à laquelle ils furent supprimés les Augustins de Sancerre vécurent en parfaite intelligence avec Messieurs les curés de la paroisse et furent leurs meilleurs auxiliaires. En parcourant les registres paroissiaux et les actes capitulaires des Religieuses de la Miséricorde, on les voit figurer dans toutes les cérémonies, faire en l’absence du curé ou du vicaire , ou avec la permission du premier, baptêmes, mariages et enterrements. (42)
Un cimetière spécial pour les religieux existait dans l’enclos des Augustins mais il est impossible d’en déterminer actuellement l’emplacement. L’existence de ce cimetière est prouvé par l’acte d’inhumation de frère Bernard Laurent Plassat , âgé de soixante ans, lequel fut, d’après ledit acte qui existe dans les registres paroissiaux déposés au Tribunal , inhumé le deux juillet 1779 dans le cimetière du couvent , en présence du père Prieur , des religieux et de plusieurs curés du voisinage. (43)
Depuis l’installation des religieux jusqu’à la révolution, vingt personnes ont été inhumées dans la Chapelle de Saint André , savoir : (44)
Le 8 mars 1647, Messire Durand Fargent , curé et archidiacre de Sancerre, âgé de 99 ans. (45)
Le 26 septembre 1688, François Guillerault , cabaretier et hoste du Mouton , âgé de 60 ans. {Bonnin page : 276} (46)
Le 15 août 1729, Françoise Dagneville , épouse de Claude Delouche , âgée de 45 ans, (47)
Le 12 janvier 1732, Silvain Brian de Chambillost , âgé de 60 ans, (48)
Le 16 avril 1742, Louise Dargent femme de Silvain Laurent , procureur , âgée de 74 ans, (49)
Le 23 décembre 1743, maître Silvain Laurent , procureur au Comté de Sancerre, veuf de la précédente, âgé de 77 ans, (50)
Le 30 août 1748, Hélie Charpentier , conseiller du Roi , grenetier au grenier à sel de Sancerre, époux de Marie Minard , âgé de 71 ans, (51)
Le 23 décembre 1750, Claude Hodot , Veuve de Guillaume Gaucher , procureur , (52)
Le 11 juin 1752, Paul Gévry , bourgeois de la ville de Sancerre, (53)
Le 3 février 1754, Joseph de Piers , Écuyer , âgé de 72 ans, (54)
Le 16 mars même année, Louis Laurent, prêtre, Prieur de Ceirols [L982], en Auvergne [L953], âgé de soixante trois ans, (55)
Le 4 décembre 1756, Alexandre Frémin , bourgeois de Paris, âgé de 73 ans, (56)
Le 1erfévrier 1758, Eugènie Frémy , Veuve du Sieur Billaçois Pouteau , âgée de 75 ans, (57)
Le même jour, Louise Perreux , épouse de Monsieur Chaptal , contrôleur des actes nodulaires, âgée de 34 ans, (58)
Le 11 octobre 1759, Vincent Douard de Dormery, Avocat au parlement , ancien Procureur fiscal à Sancerre, époux d’Aimée Lepage , âgé de 78 ans, (59)
Le 17 octobre 1761, Esme Giblin , époux de Jeanne Lanoue , perruquier , âgé de 37 ans, (60)
Le 21 avril 1765, Charles Louis Bordier , tonnelier , époux de Marie Anne Sabard , âgé de 37 ans, (61)
Le 23 mai 1765, Aimée Lepage , Veuve de Vincent Douard , sur nommée, âgée de 80 ans, (62)
Le 24 juin 1766, Gabriel Chrestien , maître chirurgien , époux d’Anne Lauverjat , âgé de 71 ans, (63)
Le 12 décembre 1766, Anne Lauverjat , Veuve en 1ère noces de Denis Gruet et en 2ème de Gabriel Chrestien , sur nommé, âgée de 74 ans, (64)
Au commencement de 1791 le directoire du district de Sancerre jeta les yeux sur les bâtiments des Augustins pour s’y établir et y tenir des séances et il fit à cet effet auprès du gouvernement d’alors les démarches nécessaires. L’assemblée nationale par un décret des 8 – 11 février 1791 inséré avec recueil des lois députés dans les archives de la Mairie (Hôtel de Ville) de Sancerre, accorda l’autorisation demande dans les termes suivants : (65)
« L’Assemblée Nationale, (66)
Vue le rapport de son comité d’emplacement des tribunaux et corps administratif, (67)
Autorise la directrice du district de Sancerre, département du Cher, à acquérir aux frais des administrés la maison des Augustins de cette ville, suivant les formes prescrites par les décrets sur l’aliénation des biens nationaux, à la charge qu’aucun des administrations secrétaire ou commis ne pourra y être logé. » (68)
Lorsque cette décision fut notifiée au directoire du district, celui-ci avait déjà changé d’avis et le projet d’acquisition fut abandonné. La chapelle fut au mois de mars affectée aux réunions de la Société des Amis de la Constitution ou Club Populaire Révolutionnaire de Sancerre dont les membres étaient {Bonnin page : 277} appelés par le son de la cloche de la ci-devant chapelle, qui existait encore au mois de juin de la même année, ainsi qu’il résulte des procès verbaux de délibération du club. (69)
En 1793, cette société abandonna les bâtiments et la Chapelle des Augustins pour aller s’installer dans l’ancien monastère et la Chapelle des Religieuses de la Miséricorde . Ce fut à cette époque que l’immeuble fut vendu comme bien national aux époux Raimbault Jallot déjà nommés. (70)