La Rue de la Tour prend naissance sur la Place de la Halle , entre la maison Léveillé Delante et « l’Hôtel de l’Écu » et elle se termine à la Rue des Vieilles Boucheries . (2)
Elle tire son nom de la Tour des Fiefs qui se trouve tout près de là. (3)
Tout le côté gauche de cette rue est occupé par les dépendances de « l’Hôtel de l’Écu » qui sera décrit à l’article de la Place de la Halle . (4)
Trois bâtiments seulement se trouvent sur le côté droit, savoir : (5)
Une maison faisant le coin de la Rue de la Tour et de la Place de la Halle (Place de la Halle), appartenant à Madame {Bonnin page : 306} Mélanie Delante , épouse de Monsieur Pierre Eugène L’Éveillé , propriétaire et maire de la ville de Mortagne (Orne). Une femme de charge habite seule cette maison pendant une partie de l’année. Monsieur et Madame Léveillé n’y faisant que de très courtes apparitions. Cette maison qui au commencement de ce siècle était le plus fort magasin de rouennerie de la ville provient à Madame Léveillé de la succession de son père François Michel Delante , propriétaire et ancien membre du Conseil de fabrique (Conseil de fabrique de la paroisse de Notre Dame de Sancerre) de la paroisse de Notre Dame de Sancerre , qui l’avait lui même héritée de son père Michel Delante marchand . (6)
Une grande porte cochère située entre la maison qui précède et celle qui va suivre donne accès dans une cour appartenant à Monsieur Jean Baptiste Crespin Delaunay dont la maison joute celle de Monsieur Léveillé et a son entrée sur la Place de la Halle . (7)
Le 2ème bâtiment est habité par le Sieur Alphonse Bonnet , propriétaire, fabricant de moutarde et conseiller municipal et par le Sieur Edme Buchet dit « Gabirot », son locataire. Il provient à Monsieur Bonnet de la succession de Marie Flory , sa mère, décédée épouse de Louis Bonnet , qui l’avait hérité de son père Pierre Flory , drapier à Sancerre, lequel le tenait lui même de Gabriel Flory . (8)
Le 3ème bâtiment qui fait le coin des Rues des Vieilles Boucheries et de la Tour est un magasin appartenant au même Alphonse Bonnet , qui a la même origine de propriété que la maison ci-dessus. C’est dans ce magasin que Monsieur Bonnet fabrique sa moutarde avec l’aide des Sieurs François Ducloux dit « Gnégné » et Pierre Chevreau dit « Lolo », vigneron , et aussi conseillers municipaux. Un petit jardin dépendant de la maison d’habitation se trouve derrière le magasin. (9)