Le Cimetière de Saint Ladre établi au lieu dit « la Cave » a son entrée sur la Route de Bourges au part de Saint Thibault dans la partie comprise entre le Carrefour de Saint Ladre et le Chemin de Chavignol à gauche en descendant et (2)
il tire son nom de sa proximité avec le faubourg voisin et de l’emplacement qu’il occupe. (3)
Si l’on veut bien se reporter au chapitre concernant l ’ancien Cimetière de la Porte César , on verra comment et dans quelles circonstances la ville s’est trouver dans l’obligation de transférer son cimetière. (4)
La chose étant donc décidée les propriétaires des terrains, sur lequel le nouveau cimetière (Cimetière de Saint Ladre) devait être établi furent convoqués à l’Hôtel de Ville , le 17 janvier 1858 pour faire connaître à quels prix ils voulaient traiter avec la ville. Leurs prétention ayant été trouvées exorbitantes la commission du conseil municipal chargée de la conduite de cette affaire leur proposa de s’en remettre à la décision de deux experts choisie l’un par la ville, l’autre par les propriétaires. Cette proposition fut agréée. L’expert de la ville fut Monsieur Léon Garsonnin , marchand de bois à Saint Satur et maire de ladite commune et celui des propriétaires Monsieur François Forest , père, vigneron , Ruelle de Chavignol . L’expertise eut lieu le 24 février suivant et elle fixa à 9910 francs 22 centimes la valeur des immeubles à acquérir. (5)
Un devis s’élevant à 20000 francs fut dressé par Monsieur Guillard , architecte . Ce devis qui comprenait le prix des terrains et celui des travaux de clôture et d’appropriation était accompagné d’un plan indiquant une seule porte par laquelle on pénétrait sur un palier commun aux deux cultes catholique et protestant. Des barrières en bois ouvrant sur ce palier donnaient accès l’une dans le cimetière (Cimetière de Saint Ladre) catholiques et l’autre dans celui des réformés. (6)
Le dossier de l’affaire fut transmis à la Préfecture et à la date du 19 février 1859 survint un décret impérial autorisent la ville à acquérir les terrains et à emprunter la somme nécessaire à la dépense, c’est à dire vingt mille francs. Le 18 juillet suivant, par acte passé devant Monsieur Julien Quillier , notaire à Sancerre. {Bonnin page : 434} (7)
La ville acquis ces terrains. (8)
1018,40 (9) | |
2) de Jean Baptiste Boulay , vigneron et de Marguerite Planchon , sa femme, de Sancerre, pour | 1167,02 (10) |
3) de Pierre Peloille (Péloille), vigneron et de Marie Anne Gressin , de Saint Satur , pour | 945,00 (11) |
4) de Pierre Romble Péloille , vigneron et d’Anne Bailly , sa femme, de Sancerre, pour | 1209,16 (12) |
5) de Ursin Planchon , vigneron et de Cécile Péloille , sa femme, de Sancerre, pour | 1209,16 (13) |
6) de Louis Bailly , vigneron et Anne Péloille , sa femme, de Fontenay , pour | 1013,91 (14) |
7) de Mathieu Laporte , vigneron et d’Elisabeth Deberge , de Saint Satur , pour | 286,31 (15) |
8) de Pierre Pouillot , vigneron et d’Anne Péloille , son épouse, de Sancerre, pour | 338,78 (16) |
9) de Étienne Bailly , vigneron et de Marguerite Dubois , son épouse, de Sancerre , pour | 521,73 (17) |
10) de Louis François Lejay , propriétaire et Sidonie Bordier , son épouse, de Sancerre, pour | 2200,00 (18) |
Au total | 9910,22 (19) |
L’adjudication des travaux de clôture eut lieu le 13 août 1859 au profit de Monsieur Edme Bongrand , marchand de bois , Rue Fangeuse pour la somme de 9711,17 Francs. (20)
Au moment ou ces travaux allaient commencer un incident soulevé par Monsieur Pény , Curé de Sancerre, vient en retarder pour quelque temps l’exécution. Il signala à l’administration l’inconvénient qu’il y aurait et les conflits qui pourraient peut être surgir au cas de rencontre dans le petit palier situé derrière l’unique porte du cimetière (Cimetière de Saint Ladre) de deux convois l’un catholique et l’autre protestant et demanda l’application stricte de la loi qui prescrit pour chaque culte un lieu d’inhumation séparé avec une porte distincte. L’administration départementale entra dans les vues de Monsieur Pény et par une lettre de la Sous-Préfecture en date du 1erseptembre 1859. Le conseil municipal fut mis en demeure de pouvoir aux frais d’établissement d’une seconde porte. Il fut décidé en conseil, après bien des récriminations de la part des conseillers protestants, à l’adresse du porteur catholique, qui s’en souciait peu, que la dépense serait soldée au moyen des ressources ordinaires de la commune et les travaux furent commencés. Ils ne furent terminés que vers la fin de novembre. Chacun put alors se rendre compte de l’étendue et des dispositions intérieures du nouveau {Bonnin page : 435} cimetière (Cimetière de Saint Ladre). (21)
Une avenue partant de la Route de Fontenay conduit aux deux portes dont il vient d’être parlé. (22)