La Rue du Chantre , comme celle qui précède, commence à la Rue Basse des Remparts et va rejoindre la Rue du Puits Poulton . (2)
Elle doit très probablement son nom à un Maître Chantre de la paroisse qui l’habitait. (3)
A droite en montant, à partie de la Rue Basse des Remparts , on trouve : (4)
Une maison appartenant au Sieur Philibert Pouillot qui fait le coin des deux rues dont l’entrée est placée sur la Rue Basse (Rue Basse des Remparts). Elle sera décrite à l’article de cette rue. (5)
Une petite cour au fond de laquelle est une écurie au Sieur Patient Habert Marion . (6)
La maison d’habitation du même, au devant de laquelle se voyait encore il y a une dizaine d’années tout au plus, un énorme escalier de pierre qui garnissait la moitié de la rue et qui empêchait totalement le passage des voitures. (7)
Une petite maison habitée par le Sieur Étienne Marion Habert et auparavant par son beau père Silvain Habert Picard . (8)
Une grange au Sieur Stanislas Habert , puis un hangar au Sieur François Branger , voiturier qui sert à abriter ses véhicules. Une cour au même, puis un grand corps de bâtiment aussi au même, dans lequel se trouvent, du côté de la cour et au rez de chaussée l’écurie aux chevaux et au 1er étage les chambres d’habitation et du côté de la rue une grange et au grenier au dessus. (9)
La maison, qui fait le coin appartient au Sieur Louis Habert dit « Cassel ». Elle sera décrite à la Rue du Puits Poulton sur laquelle elle a son entrée. (10)
A gauche, en montant la rue, on trouve d’abord un bâtiment neuf, construit cette année même. Il a ses ouvertures sur la Rue Basse des Remparts . Mais celui qu’il remplace avait sa porte sur la Rue du Chantre et était occupé par le propriétaire d’alors, le Sieur Romble Picard . Celui qui fut inhumé le premier dans le Cimetière Saint Ladre , le 19 décembre 1860. Ce bâtiment devant la propriété de ses petits enfants, les mineurs Guilpain et appartient aujourd’hui au Sieur François Ernest Fontaine dit « Poil fin », vigneron . (11)
A la suite se trouvent la cour et la maison du Sieur Habert Stanislas, vigneron et chantre de la paroisse. On pourrait croire que la rue a reçu le nom qu’elle porte, en raison de ce que le Sieur Habert l’habite actuellement. Il n’en est rien. Le sus nommé ne figure au latin que depuis une vingtaine d’année tout au plus et la rue porte le nom de Rue du Chantre depuis plus d’un siècle. La maison et la cour lui proviennent de son père Patient Habert Chapon . (12)
On rencontre ensuite une cour appartenant aux héritiers de Jean Habert Boulay , lequel était de son vivant receveur de l’octroi de Saint André et capitaine de la compagnie de pompiers De cette cour se trouve un puits d’un débit extraordinaire. Il est intarissable. Aucune sécheresse n’a pas de mémoire d’homme, le mettre à sec. Il rend les plus grands services au public, car bien qu’il soit une propriété particulière l’usage en est permis à toutes les personnes qui ont besoin d’eau et malgré la quantité des puits et de citernes qui existent à Sancerre. Elles sont encore nombreuses. En 1866, peu de temps après {Bonnin page : 150} sa nomination comme maire de la ville, Monsieur Sifflet eut l’idée de doter cette cité d’eau potable. Il obtient du gouvernement par l’entremise de Monsieur Guillaumin député de l’arrondissement, une somme de cinquante francs pour les frais du études à faire et Monsieur de Pérodil , ingénieur des ponts et chaussées à Saint Satur fut commis par le Ministre des travaux publics pour étudier ce projet. Le puits en question fut signalé à l’homme de l’art comme pouvant fournir par jour la quantité d’eau nécessaire à la population. Une pompe y fut installée et elle fonctionne pendant une heure sans interruption. Le niveau du puits ne s’abaisse que de trois centimètres. (13)
Toute la famille Habert , subdivisé aujourd’hui en une quantité de membres, y a droit de puisage et par conséquent droit de partage pour y arriver sur la cour dans laquelle il se trouve. Un procès qui a duré des années et créé des haines et des inimitiés regrettables entre parents vient de se terminer. Il serait bien à désirer que ces dissentiments soient noyés au fond du puits et ne reparaissait plus dans l’intérêt de cette famille jadis bien unie. (14)
Au dessus de la cour des héritiers Habert se trouve celle de la née Luce Jallot dite « le Mouflon », veuve du Sieur Jacques Claude Habert dit « la Potée » et de les enfants Vincent Habert , instituteur à Henry et Pauline Habert femme Roy défunt Thibault . Cette cour fait suite à la maison les sous nommés située Rue Traversière . (15)
Immédiatement après est la cour de la maison appartenant au Sieur Étienne Semelet dit « Gonance », était aussi à la suite de la maison du même situé Rue Traversière . Cette propriété a été acquise des héritiers du Sieur Pierre Semelet dit « Gosse ». (16)
De cette dernière cour jusqu’au coin de la Rue du Puits Poulton , on trouve les dépendances de la maison Charlemagne Cassier qui sera décrite à l’article de cette dernière rue. (17)