La Rue du Puits de Dieu commence à la Rue Porte Serrure , en face la Rue Basse des Remparts et se termine à la Ruelle de Chavignol . (2)
Elle tire son nom du puits se trouvait aujourd’hui enclavé dans la maison Abonnet (au coin de la présente rue et de celle-ci du Puits des Fins qui a été aussi dénommé très probablement en raison de la bonté de son eau ou de l’abondance de son débit. Ce puits qui portait ce nom bien antérieurement au siège de 1573 se trouvait vis à vis la grande brèche faite par Martinengo en 1569. Il était public autrefois et c’est par suite de l’incurie des dernières administration municipales qu’il a été usurpé d’abord par le Sieur Habert dit « Cocu » et ensuite par le Sieur Annet Abonnet , maçon . (3)
La 1ère maison à droite, en allant de la Rue Porte Serrure à la Ruelle de Chavignol est habité actuellement par Monsieur Jean Baptiste Éloi Dubose , à titre de locataire des héritiers née ci-après nommés. C’est le 1erimprimeur qui se sait installé à Sancerre et la fondation du journal de la ville. Arrivé de Normandie vers 1834 avec un paquet renfermant quelques hardes, il s’installa d’abord à Chavignol où il établit un petit atelier de reliure . Ayant gagné quelque argent, il vient à Sancerre où avec de vieux caractères de rebut et une mauvaise presse à bras, achetés d’occasion à Paris . Il installe une imprimerie dans la maison appartenant aujourd’hui au Sieur Ducloux dit « Gnégné » et située Rue de la Porte Vieille. Ses débuts furent très modestes, mais à face de travail et d’économie il parvint à se créer ici une très bonne position. Avant Monsieur Dubose [F354] cette maison a été habitée, aussi à titre de location, par Mademoiselle Saddé [F341], Institutrice [M764], Monsieur Chazereau [F329], régisseur [M763] de Monsieur le Comte Roy [P135], Monsieur Houel [F534], ancien secrétaire [M533] de la Mairie [L502] et également régisseur [M763] de la terre de Sancerre. Elle appartient à Messieurs Paul Née [F207], pharmacien [M592] à Sancerre, Thimothée Née [F207], agent d’assurances [M718] à Sancerre, Élie Née [F207], pharmacien [M592] à Paris [L901] et Emmanuel Née [F207], étudiant [M765] à Bourges [L800], comme héritiers de Madame Céline Chollet [F169], leur mère décédée à Sancerre en 1876, épouse de Monsieur Joseph Olivier Née [F207], vétérinaire [M719]. Celle-ci la savait par succession de Monsieur Étienne Chollet [F169] et de Madame Jeanne Victoire Semelet [F147] ses père et mère. (4)
La 2ème maison appartient aujourd’hui à la née Marie Lognon Veuve de Pierre Anselme Fontaine dit « Chapeau », ou communauté avec ses enfants. Elle avait été acquise en 1862 de Pierre Habert dit « Coco fils », alors agent de police , qui la tenait par succession de Pierre Habert dit « Cocu », son père. (5)
Vient ensuite la maison Savignat : cette maison qui appartient à Mademoiselle Luce Savignat est habitée par elle, sa mère et 3 ou 4 locations. Une cave a laquelle on arrive par un passage ouvrant en face la Rue du Puits des Fins , se trouve derrière la maison. Mademoiselle Luce Savignat et est devenue propriétaire à la mort de son père René Savignat , Maître maçon , que la {Bonnin page : 224 bis} (6)
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Ville de Lodève Lodève, le 18 juin 1877 (8)
Cabinet du Maire Monsieur et Cher Collègue (9)
J’ai reçu en leur temps vos deux honorées lettres, pour lesquelles vous avez bien voulu me charger de vous définir par l’origine de la dénomination d’une rue de votre ville portant le nom de fief de Lodève. (10)
Je me suis livré à de nombreuses recherches dans les archives de la Mairie. J’ai prié certaines personnes les plus éclairées sur les antiquités de la ville de Lodève. Je n’a rien pu trouver, ni même acquérir du grand nombre de personnes que j’ai vue, à cet effet. (11)
Je regrette vivement que mes démarches non *** ce qui est la cause que je ne vous ai répondu plus tôt, soient infructueuses. (12)
Agréer, Monsieur et cher collègue, l’assurance de mes meilleurs sentiments. (13)
secrétaire de la Maire de Lodève (14)
{Bonnin page : 225} tenait lui même de Gilbert Savignat , son père. (15)
Une cour sépare la maison Savignat de la maison Berthelet qui sera décrite ci-après. (16)
Au fond de cette cour, qui ferme angle droit, se trouve construite parallèlement à la rue une maison n’ayant qu’un rez de chaussée et comparant deux locaux occupés celui du fond par le Sieur François Vincent Lesimple dit « la Royasse » et la plus rapproché de la sortie par le Sieur Michel Lesimple dit « Patinges », vigneron et propriétaire de l’immeuble. Ce dernier l’a acquise en 1860 du Sieur Pierre Dion , vigneron , qui la possédait depuis plus de 45 ans. (17)
Après la maison Lesimple viennent la cour et la maison du Sieur Alexandre Berthelet , qui ont leurs ouvertures sur la rue et se trouvent précisément au devant de celle qui précède dont elles ne sont séparées que par la largeur de la cour du Sieur Lesimple . Acquises en 1867 du Sieur Lucien Boulay , tonnelier , ces maison et cour provenaient à ce dernier d’acquisition faite au 1861 des enfants de Philibert Leprêche et de Reine Savignat qui par représentation de cette dernière, l’avaient recueillie dans la succession de Gilbert Savignat , leur aïeul, qui l’avait lui même acquise en 1834 de Vincent Galopin , de Saint Satur . Celui ci la possédait depuis plus de vingt ans. (18)
A la suite se trouve la maison du Sieur Paulin Auroy , maître maçon , avec une cour par derrière. Elle a été acquise par le sur nommé en 1874 des héritiers de Léonard Protat , couvreur et de sa Veuve, la Dame Catherine Lautrée , acquéreurs aussi même vers 1820 de l’administration des domaines comme représentant le Sieur Jean Baptiste Dissartier , ancien secrétaire de la Mairie (Hôtel de Ville) et de la Sous-Préfecture , décédé sans héritiers connus. (19)
Une petite cour avec une maison n’ayant qu’un rez de chaussée suivent et appartiennent au Sieur Joseph Philippe Millon , tisserand et ancien suisse de l’église paroissiale . Elles lui proviennent de la succession de Jacques Millon , son père, ancien sabotier . (20)
Une seule maison me reste à décrire sur le côté droit de la rue, celle de Monsieur Victor Frelat , rentier . Cette maison qui est précédée d’une cour assez spacieuse, a au 1erétage un balcon faisant face à la Rue de la Bertauche . Monsieur Frelat l’a acquise en 1869 de Monsieur Jean Klain , lieutenant de gendarmerie à Sancerre, qui la tenait depuis 1849 d’Annet Abonnet , maçon et de Marianne Jacquet , sa femme. Elle provenait à cette dernière de son père Étienne Jacquet , maréchal ferrant . (21)
La maison du Sieur Lucien Boulay , tonnelier et épicier , qui se trouve la 1ère à gauche en partant de la Rue de la Porte Serrure , ayant déjà été décrite à l’article de cette rue, je ne fais que la mentionner ici. (22)
Le jardin qui suit et qui appartient à Monsieur Louis Bongrand , sera décrit à la Rue du Puits des Fins où il a son entrée. {Bonnin page : 226} (23)
Après avoir dépassé ladite Rue du Puits des Fins , on trouve une grande et belle maison ayant façade sur cette dernière rue et sur celle du Puits de Dieu et présentant un pan coupé ) l’aspect du midi. Le Puits de Dieu qui a donné son nom à la rue se trouve maintenant enclavé dans cette maison, laquelle appartient au Sieur Annet Abonnet , maître maçon . Elle formait il y a moins de vingt ans deux maisons distinctes dont l’une, qui se trouvait dans l’angle formé pat les deux rues a été vendu au Sieur Abonnet en 1864, par le Sieur Pierre Habert dit « Coco », fils, agent de police à Sancerre, lequel l’avait recueillie dans la succession de Pierre Habert dit « Coco », son père. Ce dernier la possédait déjà en 1820. L’autre, qui avait une entrée sur chaque rue et un jardin longeant celle du Puits des Fins et qui le prolongeait ainsi derrière la première, a été acquise en 1863, par le Sieur Abonnet , de Monsieur Gustave Dumaige , médecin , Place de l’Orme de Saint Père et de Madame Félicie Dugenne , son épouse. Elle provenait à cette dernière de la succession de sa tante, Madame Marie Julie Dugenne , suivi du Sieur Jean Nicolas Philippe , ancien lieutenant de gendarmerie à Sancerre qui la tenait depuis 1828 du Sieur Isiac Avette Vestin . Ce dernier l’avait achetée au héritée du Monsieur Silvain Joseph Gressin , colonel d’infanterie sous le 1erEmpire, qui l’a habitée un certain temps. Le Sieur Abonnet , propriétaire de cet immeuble, habite le rez de chaussée de la porte située sur la Rue du Puits de Dieu , le premier étage, au dessus, est actuellement inhabité. Pendant la construction du presbytère, il était occupé par Monsieur le curé Chaumereau pour le loyer duquel la fabrique (Conseil de fabrique de la paroisse de Notre Dame de Sancerre) payait 300 francs et la commune pareille somme à Monsieur Langle de Cary , juge en Tribunal l’avait aussi habitée avant Monsieur Chaumereau . (24)
La dernière maison, qui juste d’un bout, au midi, celle ci dessus, et d’autre bout au nord celle de Chavignol , appartient à Monsieur Auguste Léchelon , ancien greffier de la justice de paix, et à Madame Marie Claire Joséphine Lesage , son épouse, qui l’habitent avec leur fils Camille Léchelon , ancien escompteur . C’est une des maisons les plus convenables de la ville, tant à cause de ses dimensions, que du jardin et de la cour se trouvent par derrière et aboutissent à la Rue des Puits des Fins sous laquelle ouvre une porte cochère. Le 1erétage, occupé aujourd’hui par Monsieur Camille Léchelon , l’était vers 1857 ou 1858 par Monsieur de Malherbe , juge de paix . Cette maison a été acquise vers 1846 ou 1847 par Monsieur et Madame Léchelon , du Sieur et Dame Abonnet , sous nommés, qui la tenaient de l’État {Bonnin page : 227} étant aux lieu et place de Monsieur Jean Baptiste Dissartier , ancien secrétaire de la Mairie (Hôtel de Ville) et de la Sous-Préfecture de Sancerre, décédé sans héritiers connus. Monsieur Dissartier en était déjà possesseur en 1820. (25)