Avant 1456, le marché de la ville était établi sur l'emplacement occupé aujourd'hui par la Place de la Paneterie , la Place du Puits du Marché , la grande maison Chenu - Macnab et les deux petites maisons qui la joutent à l'ouest et par la Rue de la Thaumassière . (2)
Les marchandises et dentées de toutes espèces y étaient exposées en vente et ce n'est qu'un ladite année 1456 que les tanneurs , cordonniers , merciers , drapiers , chaussetiers , bonnetier , couteliers , chandeliers et toiliers quittèrent cette place pour aller s'installer dans la Halle où leurs marchandises étaient à l'abri des intempéries des saisons. La Boucherie ne quitta la place du marché que vers le temps du 1er siège, époque à laquelle elle s'installe définitivement dans le bâtiment que le Comte de Sancerre venait de faire construire à cet effet en face la Halle . Le blé, le pain et le poisson y restèrent jusqu'au 1621, mais le quartier ayant été presque détruit par le canon au moment du siège et nombre de maisons n'ayant pas été rebâties, les marchands ne trouvant plus les commodités qu'ils désiraient transportèrent aussi leurs marchandises à la Halle . (3)
La place qui nous occupe tire son nom du puits public qui s'y trouve, vis à vis la porte de la Grande Cave de Monsieur Chenu - Macnab dont il a été question à l'article de la Rue Saint Denis et à la rencontre de la dite rue et de celle de la Thaumassière .(1) (4)
(1) Dans un acte de foi et hommage vendu le 19 février 1510 au Comte de Sancerre par Jean De la Bertauche , la Place du Puits du Marché est désignée dans le nom de Place ou Marché des Sorciers (Place). (5)
En quittant la Place de la Paneterie pour monter sur celle du Puits du Marché , on trouve à sa gauche la grande maison Chenu - Macnab ou est né Thomas de la Thaumassière , l'historien du Berry. Cette maison dont la façade et la porte principale sont situés sur la Place de la Paneterie , ni sera décrite qu'à l'article de cette place. {Bonnin page : 86} (6)
Au dessus de la maison Chenu - Macnab , se trouve la Rue de la Thaumassière de la Place du Puits du Marché va aboutir à la Rue de la Paneterie . (7)
Entre la Rue de la Thaumassière et la Rue Gagnepain se trouve le derrière de la maison du Sieur Thomas Thomas où est exploité au cabaret dont l'’enseigne qui pend dans la Rue de la Paneterie , en face la Rue de la Croix de Bois est « le Lion d’Or » et un 15ème, 16ème et 17ème siècles, cette maison était appelé la « Maison du Sauvage ». Elle sera décrite à la Rue de la Paneterie . (8)
En quittant la Rue Gagnepain , on trouve sur sa gauche un bâtiment servant de grange, de vinée et de magasin de la grande cour de Monsieur Chenu - Macnab , dont il a déjà été question à l'article de la Rue Saint Denis , à propos de la maison Paudos . Le magasin dont il vient d'être parlé a son entrée sur la cour. (9)
Cette cour, dans laquelle on arrive par une grande porte cochère placée entre deux énormes piliers carrés et se trouvant exactement en face le puits public, dépendait aux 11ème et 12ème siècles de l'ancienne église Saint Denis et au 13ème siècle de la maison ci-dessus, désignée sous le nom de « Maison du Sauvage ». Depuis cette dernière époque jusques vers 1569 le marché la Boucherie se tient dans cette cour. Comme cette Boucherie se trouvait dans la censive de l'ancien Monastère de Saint Eutrope de Charnes , le Seigneur de Sancerre payait annuellement 54 livres, 12 sols de cour et rente au Prévôt de Charnes. Elle contenait trente deux places de bouchers qui étaient autant de fiefs. La 1ère à droite, en entrant, appartenait au Seigneur de Sancerre qui l’affermait (affermer) au plus offrant et dernier enchérisseur. (10)
A l'extrémité de cette cour, à gauche et sous l'ancienne sacristie de l’Église St Denis se trouvent des locaux ayant vers la même époque, servi d'abattoirs et servant aujourd'hui d'écuries ( voir l'article de la Rue Saint Denis , maison Paudos et ancienne Église de St Denis Proche cette porte et à droite se voit la base de l'un des piliers de l'abside de cette église. Une cour très belle et un puits qui ne manque jamais d'eau se trouvent sur la droite proche la propriété voisine. La base d'un second pilier se voit entre le premier et la porte de la cave, mais à quelques mètres en avant du mur. Avant de sortir de cette cour on trouve encore sur la gauche une petite construction à châssis vitrés suivant d'atelier de tonnellerie (magasin) au Sieur Jean Henry Habert , vigneron et homme d'affaires de Monsieur Chenu - Macnab . (11)
En redescendant, à gauche, de la Rue de Saint Denis à la Rue des Degrés , on trouve d'abord un pressoir (pressoir à vin) appartenant au même Monsieur Chenu - Macnab . Ce pressoir (pressoir à vin) est séparé de la maison suivante qui lui appartient également par un passage conduisant au jardin dont il va être ci après parlé. Le pressoir (pressoir à vin) et la maison sont très ancien, mais je n'ai pu me procurer jusqu'à présent aucun renseignement précis touchant leur origine des propriété antérieurement aux auteurs de Monsieur Chenu . Cependant il est permis de {Bonnin page : 87} supposer qu'anciennement comme aujourd'hui ils appartenaient aux propriétaires de la grande maison de la Thaumassière située de l'autre côté de la place, ce qui donne à cette supposition un certain degré de certitude, c'est que le jardin qui fait suite à les deux bâtiments appartenant à César de la Thaumassière en 1640. C'est dans ce jardin que les huguenots se réunirent, contrairement aux édits le lundi 3 décembre 1640 au nombre de 500. Qu'il me soit permis, un passant, de relever une erreur commise par Monsieur Poupard . Il indique que cette réunion eut lieu le mercredi 4 décembre 1641, tandis qu'il résulte du procès-verbal dressé à cette occasion par Messire Étienne Millot , Seigneur des Brosses, bailli de Sancerre, assisté de Paul Triboudet , Procureur fiscal et des Sieurs Pierre Colleau et Esme Josnier notaires procès-verbal que j'ai eu ce moment sous les yeux et qui est la propriété de Monsieur Camille Supplisson , Juge au tribunal , que la dite réunion eut lieu le lundi 3 décembre 1640. Ce jardin est très vaste et on y jouit d'une vue magnifique sur le val de la Loire et le département de la Nièvre . (1) (12)
(1) Dans un acte du 5 novembre 1658 reçu par Maître Sagordet , notaire à Bourges et contenant partage et listation des biens de César Thaumas de la Thaumassière entre Marie Guichard , de veuve et des deux enfants Gaspard et César Thaumas de la Thaumassière , le jardin en question est désigné dans le nom du fief de la Potelle. (13)
La maison qui fait suite à la précédente et qui joute la Rue de Degrés au midi, appartient du Sieur Louis François Gressin , menuisier , qui l'habite. Elle ne mérite aucune description. (14)