Cette petite rue qui part de la Rue de la Paix et vient aboutir à la Place du Puits du Marché , entre la Rue de la Thaumassière et celle de Saint Denis s'appelait anciennement Rue Gagne-pain (Rue Gagnepain). (2)
L’étymologie de ce nom est facile à découvrir. Par cette rue, les habitants des quartiers St Jean, de la Halle et Saint André gagnaient le marché au pain arrivaient sur la Place du Marché au Pain, sur la Place de la Paneterie . (3)
A droite, en montant cette petite rue, c'est à dire en allant de la Place du Puits du Marché à la Rue de la Paix , en trouve le magasin dont il a été question à propos de la grande cour Chenu - Macnab à la page précédente, puis une maison avec cour derrière appartenant au Sieur François Vincent Pinard , tonnelier qui la tient par acquisition du Sieur Louis François Gressin , menuisier . (4)
A la suite de la maison Pinard , la rue fait un brusque détour pour rejoindre la Rue de la Paix . On rencontre alors un passage conduisant à une maison sise dans cette dernière rue, appartenant au Sieur Alain Chabin , puis le flanc de la maison Beltante dont la façade est également dans la Rue de la Paix et qui couvre la Rue Gagnepain à son débouché sur la rue précédente.{Bonnin page : 88} (5)
A droite, en redescendant, on trouve le derrière des maisons Alphonse Bonnet dont les façades sont dans les rues de la Paix , puis une petite cour dépendant de la maison habitée actuellement par le Sieur Milliard , cabaretier dans la même rue, à l'enseigne « du Cerf (Chemin de l’Abreuvoir)». Je ne puis résister au désir d'en dire un mot en passant, car elle me rappelle de bien deux souvenirs. La maison et la cour appartenaient, au temps heureux où, enfant de cinq à dix ans, je fréquentais l'école maternelle dirigée par le digne Monsieur Hubert et situé dans la grande salle de l'Hôtel de Ville , à la veuve Bieyon (dont le mari fit placer la Croix de Saint Romble). Je me rappelle avec quel bonheur. Nous nous échappions de la petite cour de l'école où nous étions entassés comme des harengs dans une cagna, pour aller quatre ou cinq fois par jour, tirer au puits de la veuve Bieyon situé dans la cour de sa maison, l'eau nécessaire pour nous désaltérer et pour le nettoyage de la classe de combien nous faisions de farces à la pauvre vieille mère. Heureux temps ! (6)