Description de Sancerre de Léopold Bonnin : Hôtel de Ville |
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Hôtel de Ville ( Présent dans ) (1)
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Ce bâtiment édifié entre la Rue des Degrés et la Rue du Collège et en face la Rue de Saint Père , répond assez bien à sa destination. Il comprend au rez de chaussée et du coté de la Rue des Degrés , une très grande pièce éclairé sur la dite rue, sur la Place de la Paneterie et sur la petite porte ci-après par huit fenêtres et une porte vitrée et servant de salle d’école à l’instituteur communal catholique. Derrière cette salle se trouve une petite cour pour les élèves, ayant son entrée dans la Rue des Degrés . Un grand couloir au fond duquel est placé l’escalier conduisant au 1er étage, sépare cette première partie de la seconde qui comprend, à gauche, deux pièces éclairées sur la Place de la Paneterie , dont l’une, la plus rapprocher du couloir sert de logement au concierge et l’autre de salle de classe pour le Collège (Collège Communal). Derrière ces deux pièces une autre salle, récemment divisé en deux par une brique sur champ, est également affecté au Collège (Collège Communal) et est éclairé sur la cour de cet établissement par une fenêtre et une porte vitrée. Au fond du grand couloir et sous l’escalier se trouve la cave qui est peu spacieuse et surtout peu {Bonnin page : 101} commode. Une petite cour dont l’entrée se trouve près de la cave, contient les lieux d’aisance de la la Mairie (Hôtel de Ville). Un autre cabinet d’aisances construit pendant la guerre de 1870, pour le service de l’ambulance militaire établie dans la Mairie (Hôtel de Ville), se trouve aussi au fond du corridor à gauche. (3)
Lorsqu’on a monté l’escalier, se trouve au premier étage un palier sur lequel s’ouvre, à droite, une porte à deux battants conduisant dans la grande salle de l’Hôtel de Ville . Cette pièce qui tient toute la largeur du bâtiment est réellement magnifique, quoiqu’un peu basse de plafond. Elle sert pour les réunions du conseil de révision, pour le tirage au sort, pour les élections, pour les bals ou réunion de bienfaisance et quelques fois pour les mariages. Comme la grande salle du bas, elle est éclairée par trois fenêtres ouvrant sur la place, trois sur la cour de l’école communale et deux sur la Rue des Degrés . A gauche du palier ouvrent deux autres portes. Celle du fond conduit à la salle du secrétariat, qui est assez spacieuse et qui est divisée en deux parties par une grille séparent les bureaux de l’espace réservé au public. Cette salle est éclairé par une seule fenêtre donnant sur la place. Le cabinet du maire qui se trouve entre le secrétariat et la grande salle, communique avec ces deux pièces ouvrant l’un à droite et l’autre à gauche. Une autre grande porte vitrée, à deux battants, éclairant le cabinet et son maire, avec sur le balcon qui se trouve au milieu de l’édifice et au dessus de la principale porte d’entrée. La 2ème porte, à gauche, en arrivant sur le palier donne accès dans la salle de justice de paix qui est également très spacieuse et qui est éclairé par deux fenêtres donnant sur la cour du Collège (Collège Communal). Par une petite porte se trouvant au fond de cette pièce, à droite, on entre dans une autre salle éclairé par deux fenêtres donnant sur la Place de la Paneterie et servant tout à la fois de salle de conciliation pour le juge de paix et de salle des mariages* pour la Mairie (Hôtel de Ville). Une autre porte à deux battants conduit de cette salle * du secrétariat. (4)
Le grenier se trouvant au dessus de ces différentes pièces est immenses toute la surface du bâtiment. Au dessus est un petit clocheton construit pour installer le timbre d’une horloge dont l’emplacement se trouve ménagé dans ce grenier. La municipalité n’a pas encore jugé à propos de faire cette dépense. (5)
La façade du monument qui est en pierres taillées en bossage est assez belle. Cependant elle paraît un peu écrasée. Les douze fenêtres de la façade le plus élevées et assez larges. La grande partie vitrée du balcon et ce balcon lui même sont les mieux réussis. Il a coûté, maçonnerie nos comprise 228 francs 95 centimes. (6)
Les travaux de construction de l’Hôtel de Ville de Sancerre, adjugés le 12 novembre 1837 à Jean Rondeau , entrepreneur de maçonnerie à Sancerre, moyennant 27650 francs, n’ont été terminés qu’en 1840 et ont coûté d’après procès verbal de récepteur définitive des dits travaux {Bonnin page : 102} 38071 francs 15 centimes. Ils furent dirigés par Monsieur Pieq , architecte à Sancerre. L’entrepreneur eut toutes les peines du monde à asseoir d’une manière solide les fondations du mûr regardant à l’exposition du midi, sur la cour du Collège (Collège Communal). Les fouilles ayant été faites à une grande profondeur sans pouvoir trouver la terre ferme, force lui fut d’enfoncer dans le sol des pieux d’une longueur d’au moins 10 mètres et de construire dessus. (7)
Petite Histoire :Histoire de l’Ancien Hôtel Dieu
Petite Histoire :Le trésor du maréchal ferrant
L'autre portion, c'est à dire la deuxième moitié de la chambre du concierge et le maître de la salle du Collège (Collège Communal) qui y est contigu, avait été vendue à la ville représenté alors par Monsieur Meunier , Maire,le 13 juillet 1813, suivant acte reçu par Maître Baudet , notaire à Sancerre, par Louis Roger , charpentier en cette ville, agissant tant en son nom personnel que comme tuteur de Marie Anne Magdelaine Roger et François Roger , ses enfants mineurs issus de son mariage avec Marie Duranton sa première femme. Le dit Louis Roger s'en était rendu acquéreur par acte reçu Messieurs Sarton et Meunier , notaires à Sancerre le 4 frimaire an 10 de la république de la citoyenne Marie Flory veuve de Charles Theurier , marchand boucher demeurant à Sancerre, moyennant le payement d'une rente annuelle de quatre francs due à l'Hôpital (Hôtel Dieu) de Sancerre et aux héritiers Rouillé . Le Sieur Charles Theurier la possédait comme l'ayant aussi acquise, par acte reçu Maître Sarton , notaire public à Sancerre, le 2 fructidor an 2 de Louis Bordier , charpentier en la même ville, qui la tenait lui même de Louis Lesage , manœuvre, demeurant au bourg de Thauvenay , suivant acte reçu par Maître Gressin , notaire à Sancerre le 15 septembre 1792 et moyennant deux cents livres payés comptant en assignat et la charge d'acquitter annuellement une rente de huit livres due au Sieur Rouillé de Sancerre et à l'Hôpital (Hôtel Dieu). Le surplus de la salle du Collège (Collège Communal) était une petite cave dépendant dudit établissement ouvrant sur la Place de la Paneterie et conduisant dans la grande cour actuelle. (8)
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Avant de passer à la description d'un autre bâtiment, j'ai cru vitale et intéressante de donner quelques détails sur les archives et sur le mobilier renfermés dans l'Hôtel de Ville de Sancerre. (11)