Les promenades publiques communément appelées les Remparts, ont été établies de 1769 à 1772 sur l’emplacement des anciens mûrs et des fossés de ville et plantées d’ormeaux par les soins de Messieurs Jean François Corsange et Louis Perrinet de Vallière , Échevins , de Messieurs Jean Baptiste Grangier subdélégué , Claude Étienne Buchet , avocat et Poupard , Curé de Sancerre. (2)
Elles ont 1066 mètres de longueur, s’étendait de la Porte César à la Porte Vieille et sont divisées en trois parties distinctes, savoir : (3)
La 1ère qui comprend l’espace située entre la Porte César et la Porte Saint André appelée le Rempart des Augustins , (4)
La 2ème entre la Porte Saint André et la Rue du Dogue appelée le Rempart des Abreuvoirs , (5)
et la 3ème entre la Rue du Dogue et la Porte Vieille appelée le Rempart des Dames . (6)
A la suite de ce dernier rempart se trouve un autre emplacement appelé la Place Manette qui sera décrit en même temps que lui. (7)
Au devant de la Chapelle de la Prison et du mur de la Gendarmerie se trouve la corderie du Sieur Mitati Jean Baptiste, successeur de Pierre Thirot dit « Ficelle », laquelle corderie se prolonge jusque vis à vis de la Fabrique. (8)
Le jardin de Louis Thuault , qui se trouve derrière la maison de ce dernier sise Rue Basse des Remparts , suit immédiatement le jardin de la Gendarmerie . (9)
Vient après un autre jardin ayant sortie sur le Rempart par une porte cochère, appartenant au Sieur Pierre Lerat Serveau , clos de murs et dont l’alignement est à plusieurs mètres en arrière de celui du jardin Thuault dont je viens de parler et de ceux qui vont suivre. Cet alignement se rattachait à un système adopté par Monsieur le Maire Bonnet pour obtenir en cet endroit l’élargissement de la promenade en ramenant toutes les propriétés riveraines dans l’alignement du jardin de la Gendarmerie . En conséquence, il acheta au nom de la commune au Sieur Jacques Péloille dit « Tête Laide » dont le jardin avançait sur le Rempart comme les jardins voisins, quarante mètres superficiels de terrain par acte sous seings privés en date du 11 novembre 1854, approuvé le quatre août 1855 par Monsieur le Préfet du Cher et moyennant quatre vingts francs. Depuis la mort de Monsieur Bonnet les administrations municipales qui se sont succédées n’ont rien fait pour ramener les propriétés voisines dans la même alignement. (10)
Le jardin qui sont celui du Sieur Lerat appartient à Jean Saujot , tailleur de pierre et lui provient d’acquisition faite de la famille Maréchal « Cassel ». Au dessous de la haie qui sert de clôture du côté du Rempart se voient encore quelques fragments des anciens murs de ville. (11)
Après le jardin Saujot se trouvent un passage et une maison appartenant au Sieur Gustave {Bonnin page : 417} Paillard dit « Cassinot », bouilleur d’eaux de vie et tonnelier . Cette maison dont le rez de chaussée est un atelier et le 1erétage l’habitation du propriétaire, a été construite en 1868 sur l’emplacement d’un petit bâtiment en basse goutte où le Sieur Jean Paillard père du sus-nommé brûlait aussi ses marcs. (12)
A partir de cette maison se trouve le petit monticule ou Montignon (Montignon des Six Tilleuls) au sommet duquel aboutit la Rue de la Fabrique . Dans d’anciens titres ce monticule est désignée sous le nom de Gripeau de la Fabrique . Les trois propriétés qui restent à indiquer avant d’arriver à cette dernière rue joutent donc immédiatement ce Montignon (Montignon des Six Tilleuls) . Ce sont ; (13)
Un petit terrain appartenant eu Sieur Alexandre Pain , Marchand de vin en gros, (14)
Un petit jardinet à Pierre Péloille , au fond duquel se trouve une écurie ayant sa sortie sur la Rue de la Fabrique , (15)
Et une petite maisonnette appartenant au Sieur Louis Forest dit « Brouton », vigneron , qui l’habite avec sa famille. Cette maisonnette a été construite il y a une dizaine d’année par le Sieur Forest sur un petit jardin lui appartenant et elle a ses ouvertures sur la Rue de la Fabrique . (16)
Dans la partie comprise entre la Rue de la Fabrique et la Porte Vieille , quinze propriétés bordant le Rempart et toutes celles se trouvant entre la Rue de la Fabrique et la grange Panseron dont je parlerai plus loin, aboutissant sur la descente sud du Montignon (Montignon des Six Tilleuls) . (17)
Au coin de la Rue de la Fabrique et du Rempart se trouve d’abord un jardin au Sieur François Forest dit « Sapeur » dont la maison fait l’autre coin de la même rue avec la Rue Basse des Remparts . (18)
Se trouvent à la suite : (19)
Une petite maison, autrefois, une grange avec jardinet à côté, à l’exposition du midi, appartenant au Sieur Silvain Auclair , ouvrier maçon , (20)
Un jardin au Sieur Bonnet Darchy , maître maçon , lui provenant de Paul Bourgeois , (21)
Un autre jardin à Frédéric Darchy , frère du précédent, acquis par lui des héritiers de Jean Bourgeois , (22)
Un magasin (magasin du maçon) avec cour appartenant au Sieur Barthélémy Laforge , ancien maçon , et affermés (affermer) par lui à son successeur le Sieur Gilbert Dumas , (23)
Un autre magasin (magasin du maçon) avec passage conduisant à la Rue des Chenevières appartenant au Sieur Claude Jupillat , maître maçon , (24)
Un jardin au Sieur André Vattan dit « Beurré », vigneron , (25)
Un jardin à Pierre Fontaine dit « la Graine », vigneron , (26)
Un autre jardin à Silvain Semelet , dit « Gosse », aussi vigneron , (27)
L’entrée de ces trois jardins se trouve dans la Rue des Chenevières . (28)
Un trou à fumier avec une écurie à côté appartenant à François Bernon dit « Tantou » {Bonnin page : 418} (29)
Une grange bâtie il y a une dizaine d’année seulement et appartenant à Jules Panseron , voiturier . (30)
Une maison déjà décrite à la Rue des Chenevières et se trouvant du côté du Rempart dans un enfoncement formé par la grange ci-dessus et la maison qui va suivre. Cette maison qui appartient à la Veuve Pierre Henry Panseron , mère du sus-nommé est construite sur le mur de ville qui existe encore jusqu’à la hauteur de 4 à 5 mètres. Un escalier en pierre longe la vieille muraille et aboutit à la chambre de la Veuve Panseron qui se trouve ainsi au rez de chaussée du côté de la Rue des Chenevières et au 1erétage du côté du Rempart (voir à l’article de la Rue des Chenevières ce qui j’ai dit de cette maison de celle du Sieur Jupillat qui la joute) (31)
Une autre maison de construction récente appartenant à Jean Ducloux dit « le Dée » et à Alexandrine Panseron , sa femme et provenant à cette dernière de Pierre Henry Panseron , son père. Elle fait face en chemin de Pignol . (32)
Une écurie au Sieur Jules Panseron avec sa maison d’habitation faisant Place à la Place Manette dont sera parlé ci-après et provenant aussi à Jules Panseron de la succession de son père Pierre Henry Panseron . (33)
Enfin l’entrée d’une cour à Charles Ducloux dit « Boumion », vigneron , Rue des Chenevières , près la porte de laquelle cour se vont encore un motif de maçonnerie indiquant l’emplacement du porteau (ou tourelle) nord de la Porte Vieille ou Porta Vie. (34)
Le côté droit du Rempart des Dames , joute sur les deux tiers de son étendue le Champ Loiseau qui se trouve plus de 7 à 8 mètres ou contrebas. Vis à vis la maison du Sieur Gustave Paillard dit « Cassinot », il se rétrécit tout à coup et l’on trouve alors le pavillon et la vigne de Madame Veuve Auguste Léchelon . Entre cette vigne et le Champ Loiseau existe une sentier qui prend naissance sur le Rempart et se termine au Chemin du Serre-Cœur . La ville qui avait toléré des dépôts de gravois contre le mur du Sieur Léchelon a été condamnées récemment par le Tribunal à relever ces gravois qui pouvaient compromettre la solidité des mûrs. C’est l’origine du sentier en question. (35)
A la suite de la vigne Léchelon qui fait face au Montignon (Montignon des Six Tilleuls) de la Rue de la Fabrique , se trouve un ensemble de bâtiments ayant un corps principal avec rez de chaussée seulement sur le Rempart des Dames , plus deux ailes dans la direction du chemin de Serre-Cœur ayant par suite de la différence de niveau rez de chaussée et 1erétage sur la cour dont sera ci-après parlé. Ces corps de bâtiments appartiennent à Maître Napoléon Quillier (Napoléon Quillier-Decencière), notaire et sont habités par Messieurs Lefebvre , agent d’assurances et Chavoy , facteur rural.. Un des appartements qui est inhabité est occupé par le mobilier de Monsieur Besson , propriétaire à Chantereine . L’appartement du rez de chaussée qui joute la vigne Léchelon et qui ses ouvertures sur le chemin de Serre-Cœur est habité par deux {Bonnin page : 419} Sieur Jean Baptiste Turpin dit « Paisible » et par son fils Émile Turpin , secrétaire de la Sous-Préfecture . Le bureau d’octroi actuellement installé à Saint Romble a été longtemps tenu en cette maison par le Sieur Turpin père. Les appartements de Monsieur Lefebvre situé au dessus de celui de Messieurs Turpin , étaient auparavant habités par Monsieur Auvity , médecin du Roi Louis Philippe 1er . La partie occupée par le Sieur Chavoy qui fait face au Rempart l’était antérieurement par le Sieur Eugène Thirot , contrôleur d’octroi et par le Sieur Jean Louis Cassé , receveur de l’enregistrement (receveur de l’enregistrement et des domaines). (36)
Une cour assez spacieuse et dans laquelle se trouve un puits existe derrière les bâtiments et à sa sortie par une porte cochère sur le Chemin du Serre-Cœur . Ces bâtiments qui ont été acquis par Monsieur Napaléon Quillier (Napoléon Quillier-Decencière) de Jean Louis Chelle , scieur de long , provenaient à ce dernier de Louis Renat , maquignon , qui les avait construite lui-même en 1847. (37)
Les maisons qui suivent, sont toutes récemment construites. La plus ancienne qui joute la maison Quillier et qui appartient au Sieur François Vetois père dit « Marizot », voiturier , n’a pas plus de dix ans d’existence. Celle qui vient ensuite et sans laquelle est une boutique de Maréchalerie appartient au Sieur François Vetois fils dit « Murizat » et elle n’existe que depuis 4 à 5 ans. Un passage conduisant du Rempart au Chemin du Serre-Cœur le dernier bâtiment. Une autre petite construction qui n’est pas encore terminée et qui appartient au même, suit ce passage. Enfin une écurie surmontée d’un petit grenier appartenant au Sieur Jules Panseron termine le rempart de ce côté et fait le coin de la promenade et du Chemin du Serre-Cœur . (38)
Au coin du Chemin de Pignol et la naissance du Chemin du Serre-Cœur , à gauche en descendant à la Croix Saint Ladre , est un petit enclos renfermant une maison d’habitation, une écurie et magasin et un jardinet par devant. Le tout appartient à Joseph Ducloux père dit « Racine » qui l’habite et qui le tient de Monsieur Gustave Orge aucun propriétaire du Château de Bannay , qui avait construit les bâtiments et y a environ vingt cinq ans pour lui servir à remiser sa voiture lorsque ses affaires l’appelaient à Sancerre. (39)