La Rue Macdonald prend naissance au point de réunion de la Rue Fangeuse et de la Place du Puits de Saint Jean et se termine à la Place Saint André , après avoir laissé sur sa gauche la Rue de Lodève , la Rue de la Bertauche , l’Impasse Pesselières , la Rue de Puységur et la Rue des Trois Portes . (2)
Au commencement du siècle dernier elle était désignée sous le nom de Rue du Cheval Blanc .{Bonnin page : 234} (3)
Antérieurement elle était indiquée dans les titres sous le nom de Rue descendant de marché à la poterie à l’Église des Augustins Depuis 1809, elle est appelée Rue Macdonald parce que c’est dans une des maisons bordant cette rue qui s’écoule l’enfance du Maréchal Macdonald (Macdonald Duc de Tarente, Maréchal), Duc de Tarente et qui mourut son père Neil Étienne Macdonald. (4)
La maison qui fait le coin de la Place du Puits Saint Jean et de la Rue Macdonald à gauche en descendant, ayant déjà été décrite à l’article de cette place, il n’y a pas lieu de s’en préoccuper ici. Elle appartient à Monsieur Henry Cassier , régisseur au Château du Peseau . (5)
La seconde, qui fait le coin de la Rue de Lodève se prolonge dans toute la largeur de cette dernière rue et une partie de la Ruelle de Chavignol , faisant autrefois partie du fief de Lodève dont il a été parlé à la Place du Puits de Saint Jean . Elle se compose d’un grand corps de bâtiment ayant 1erétage et faisant face à la Rue Macdonald , reconstruit en 1802 sur l’emplacement de vieilles masures ayant appartenu à des personnes dont j’ignore les noms. Un puits d’un débit très abondant et d’une eau excellente existe dans le corridor du bas à peu de distance de la porte d’entrée de la Rue Macdonald . Un autre corps de bâtiment en dépendant se trouve dans l’encoignure des Rues de Lodève et de Chavignol et sert de vinée et de magasin . Entre cas deux bâtiments est une petite cour à laquelle on accède par une porte ouvrant sur la Rue de Lodève . (6)
Cette maison appartient aujourd’hui à Madame Joséphine Louis Bertrand , Veuve de Guillaume Henry Guibert en son vivant propriétaire et maire de la Chapelotte . Cette dame l’habite depuis deux ans. Elle lui provient par testament de sa tante Madame Justine Boutet Veuve Hargouès décédée en 1876, qui la tenait par succession de son père Jean Jacques Amable Boutet , ancien greffier du district sous la révolution, ancien juge de paix du canton de Sancerre, homme très expert par la lecture et l’explication des vieux titres ou Chartes, décédé le 12 janvier 1841. (7)
Une seule maison se trouve entre la Rue de Lodève et la Rue de la Bertauche . C’est celle de Monsieur Alphonse Deguingand , juge de paix actuel du canton. Elle se compose de chambres d’habitation en façade sur la Rue de Lodève , établies sur un sous sol servant de cuisine et de bûcher , d’une cour assez spacieuse ayant entré sur la Rue Macdonald et sortie par une porte cochère sur la Ruelle de Chavignol , d’un petit bâtiment au dessous de cette cour longeant la Rue Macdonald et faisant le coin de la Rue de la Bertauche , dans lequel Monsieur Deguingand a installé son bureau (Bureau juge de paix). Le tout acquis en 1871 ou 1872 par Monsieur Deguingand des héritiers de Monsieur Gabriel Frédéric Guillaume Désiré Morot , en son vivant présidant du Tribunal de cette ville, demeurant Rue de la Porte Oison . Monsieur Morot avait acquis la portion de bâtiment longeant la Rue de Lodève , vers 1837, d’Achille Berger , marchand de fers , et de Louise Marion , sa femme, demeurant alors à Sancerre. Cette dernière l’avait héritée du Claude Marion , son père, cabaretier . (8)
La portion qui joute la Rue Macdonald et fait le coin de la Rue de la Bertauche , ainsi que la cour, dans laquelle il existait autrefois {Bonnin page : 235} une petite maisonnette longeant cette dernière rue a été acquise vers 1872 par Monsieur Morot de Pierre Lous Bongrand , épicier , Place de la Halle , qui l’avait héritée en 1840 de Claude Martin , ex employé à la Bibliothèque Royale de Paris , lequel la tenait lui même de Jean Bonnet Perrichon , marchand de tuiles . Avant l’acquisition de Monsieur Deguingand , la portion longeant la Rue de Lodève fut habité par Monsieur Morot père ancien notaire et par Monsieur Bordier , juge (juge au tribunal). La portion occupée aujourd’hui par le cabinet de Monsieur Deguingand , située en face la poste de la grande maison Anténor Habert qui sera décrite plus loin, et qui fait le coin de la Rue de la Bertauche et de la Rue Macdonald , était vers 1845, habitée par Sieur Charles Cherrier dit « Charly Cubane », vigneron . (9)
Entre la Rue de la Bertauche et l’Impasse Pesselières se trouvent, le bureau la cour, le jardin et la maison d’habitation de Monsieur Claude Bitard , ancien avoué , aujourd’hui escompteur . Le tout appartient à Monsieur Jean Baptiste Simon Raimbault , propriété et à sa fille Madame Bitard , comme héritière de Madelaine Louise Gressin , sa mère. Le bureau qui joute la Rue de la Bertauche et la cour au dessous, se trouvent sur l’emplacement d’une ancienne maison provenant à Monsieur et Madame Raimbault d’acquisition faite de Michel Lauverjat , laboureur et qui parait être celle occupée en 1569 par Julien De la Bertauche et plus tard que son fils Étienne De la Bertauche . Le jardin et la grande maison proviennent à Madame Raimbault de sa mère, Madame Veuve Gressin Leclerc . Cette maison a été reconstruite vers 1840. (10)
A la suite est l’Impasse Pesselières , qui doit son nom au grand bâtiment qui va être immédiatement décrit et qui était autrefois l’hôtel du Seigneur de Pesselières , maréchal du Comté de Sancerre. A l’extrémité de cette impasse se trouve une porte conduisant au jardin de Monsieur Raimbault sur nommé. (11)
Le bâtiment qui joute l’Impasse Pesselières au couchant, est une immense maison ayant un pignon énorme, avec un toit très bas et en possédant de chambres propres à l’habitation qu’au rez de chaussée, sur la Rue Macdonald et sur l’impasse (Impasse Pesselières) . Une porte et deux fenêtres dont une {Bonnin page : 240} non sculptée sont les seules qui éclairent ces pièces du côté de la Rue Macdonald . A part le pignon, rien n’indique l’ancienneté de cette maison. Si ce n’est pourtant l’appui de la fenêtre sculptée dont je viens de parler sous lequel sont en relief trois animaux dont l’état de dégradation ne permet plus de préciser l’espèce mais qui néanmoins paraissent être des chiens. Vu de ces animaux doit même être une chienne nourrice car on voit sans son ventre deux ou trois petits chiens qui cherchent leur nourriture. Le propriétaire actuel, ayant en besoin de faciliter l’arrivage des voitures proche la grande chambre de devant, dont il a fait un magasin à graines, vin de faire enlever cet appui de fenêtre et de la faire poser au dessus de la porte de son jardin, Rempart des Augustins à gauche, en allant de la Porte Saint André à La Charité . Deux caves existant sous cette maison. La 1ère, celle qui est la plus rapproché de la rue, est aussi ancienne que la maison et est bien l’une des plus belles de la ville. L’autre de construction récente a son entrée au fond de l’impasse. Un puits d’un bon débit se trouve proche la porte de la 1ère cave. (12)
A la suite de ce bâtiment et en descendant la Rue de Puységur sont des constructions qui en dépendent actuellement et on eut toujours dépendu ainsi que la maison forment le coin de la dite Rue Puységur et de la Rue du Puits des Fins et sous laquelle se trouve une cour ayant son entrée sur cette dernière rue. (13)
Les deux caves et le logement situé au fond de l’impasse, à droite, appartiennent au Sieur Octave Berneau , maître d’hôtel à Bourges , rue Saint Bonnet, (Hôtel de la Boule d’Or) comme les ayant acquis en 1872 de Rosalie Guyot , femme de Prosper Bernon , maquignon à Saint Satur , héritière de Louis Guyot dit « Satur », son père, lequel s’en était rendu acquéreur en 1835 d’Henry Cassier dit « Tesson », boucher à Sancerre. Le surplus de cette propriété appartient au Sieur Henry Thirot Bernon , dit « Ficelle », marchand de grains , Rue Saint André . Celui-ci s’en est rendu acquéreur en 1874 de Edmond Paulin Jouannin , cultivateur , demeurant aux Choppards commune d’Humbligny , qui la tenait par donation de la belle mère, fille naturelle de Monsieur Dissartier , ci après nommé et épouse en 1ère noce de François Fulbert Duron , propriétaire à Étréchy . Elle appartient {Bonnin page : 241} auparavant à Monsieur Jean Baptiste Dissartier , ancien secrétaire de la Sous-Préfecture et de la Mairie (Hôtel de Ville) de Sancerre, qui l’avait acquise de François Lauru , charpentier . (14)
En 1795, elle appartenait à François Hodeau , époux d’Anne de Village , qui avant la révolution s’intitulait Seigneur d’Astilly et de Joigny et qui avait été successivement Avocat au parlement , lieutenant civil, criminel et de police , au bailliage de Sancerre, puis Juge au tribunal du district. Il fut de 1791 à 1794, commissaire (commissaire de police), puis président du Club des Amis de la Constitution ou Société Populaire et Révolutionnaire de Sancerre, mais le 27 janvier de cette dernière année il fut rayé de la liste du club en raison de ses opinions monarchiques, et sans la précaution d’être sans caractère, d’avoir témoigné des regrets de la mort de Louis XVI et d’avoir préconisé Dumouriez lorsqu’il menaçait la convention. Après cette radiation, jugeant qu’il serait peut être dangereux pour lui de rester plus longtemps à Sancerre. Il se hâta de vendre ses immeubles et de se retirer à Bourges où, en 1807, il fut nommé juge à la cour de justice criminelle du Cher, qui avait été composée des restes de l’ancienne magistrature de la province. (15)
François Hodeau tenait cette maison de ses père et mère, Michel Hodeau , Seigneur d’Astilly et de Joigny, conseiller du Roi , Procureur au grenier à sel de Sancerre et Jeanne Élisabeth Portepain . Dans le contrat de mariage de ces deux derniers fait sous signatures privées le 17 juin 1750 et où figure comme témoin Monseigneur Guillaume d’Hugues (Guillaume IV d’Hugues de la Motte), évêque de Nevers , cette maison était estimée avec les meubles, linge et argenterie la garnissant, la somme de cinq mille livres. Michel Hodeau la tenait lui même par succession depuis le 25 décembre 1733 de Louis Hodeau Sieur de Joigny, époux de Madelaine Roussel , son père, Avocat au parlement , puis Procureur au grenier à sel de Sancerre, qui l’avait héritée, en 1709 de son père Louis Hodeau , Seigneur de Joigny, époux de Gabrielle Velluet , conseiller du Roi et également Procureur au grenier à sel de Sancerre. Les armoiries de ce dernier étaient d’or, au crampon de sable posé en corne, accompagné de trois molettes d’azur, 2 en chef et une en pointe. (16)
(17)
Louis Hodeau l’avait acquise de Jean Minot bourgeois de Sancerre qui la possédait déjà en 1685. Elle était alors grevée d’un denier de cens au profit du Comte de Sancerre , comme étant aux droits des Religieux de Bonne Nouvelle d’Orléans , à cause du Censif des Fins. (18)
Elle provenait au Sieur Minot du Sieur de Chastenet de Puységur , Seigneur de Pesselières qui la tenait lui même de François Robert , Écuyer, Seigneur du Verger, Vaulpie, l’Hôpital et des Vallées qui l’avait acquise, avec la Seigneurie de Pesseliière, de Jean de Guibert , Écuyer suivant décret rendu au bailliage de Bourges . Ce dernier le tenait de son père le Sieur de Guibert Seigneur de Pesselières qui l’en était rendu acquéreur vers 1500 des enfants de Charles de la Porte , aussi Seigneur de Pesselières {Bonnin page : 242} et de Madeleine de Bressalas , son épouse et elle provenait à Charles de la Porte de la succession de son père Messire Louis de la Porte , Seigneur de Pesselières , qui la possédait déjà en 1407. (19)
Entre la Rue de Puységur et la Rue des Trois Portes on trouve en tirant sur la Place Saint André et toujours à gauche : (20)
Une maison appartenant à la née Élise Guyot , femme du Sieur Bazages , cocher du fiacre à Paris , qui l’a recueillie dans la succession de Louis Guyot dit « Satur », son père, acquéreur de Jean Baptiste Balland . Ce dernier l’avait aussi acquise des héritiers de Narcisse Pignault , employé de bureau , qui l’avait héritée de son père Simon Pignault . Elle est actuellement par Madame Veuve Étienne Ducloux née Émilie Leclerc , ancienne cuisinière du bureau Hyde de Neuville , ancien ministre de la marine. (21)
Une grange au Sieur Henry Moreux Leduc et une cour commune entre ce dernier et la Sieur Leclerc ci-après nommé. La grange a son entrée dans la cour qui communique avec la Rue Macdonald et la Rue du Puits des Fins . (22)
Enfin une maison faisant l’encoignure de la Rue des Trois Portes , habité par le Sieur André Lecler , cordonnier , qui en est propriétaire depuis 1872, comme héritier de son père André Lecler , cloutier , Rue de la Porte Vieille , qui la tenait lui même d’Étienne Lauverjat . (23)
De la Rue des Trois Portes à la Place Saint André on trouve deux maisons qui seront décrites à l’article de cette place où elles ont leurs façades. (24)
En descendant la Rue Macdonald , on trouve du côté droit. (25)
Une maison dans laquelle est exploité en cabaret, tenu par le Sieur Félix Pouillot dit « Félix Piat », sous l’enseigne du « Laurier d’Or » et appartenant à son père François Pouillot Dubois dit « Piat ». Elle sera décrite à la Rue Fangeuse comme ayant ses principales ouvertures sur cette rue. (26)
Une cave et une écurie au même. (27)
Un jardin dont l’entrée est exactement en face de la Rue de Lodève , appartenait à Madame Veuve Guibert née Bertrand , propriétaire de la 2ème maison, à gauche. Ce jardin qui a la même origine de propriété que la dite maison jusques et y compris Monsieur Jean Jacques Aimable Boutet , a été acquis par ce dernier de Pierre François Delan , menuisier . (28)
Une grande maison à un étage faisant face à l’ancien logis Macdonald et de la Rue de la Bertauche , occupée actuellement par Monsieur Alain de Charette , receveur particulier des finances , frère du Général de Charette , et ancien zouave pontifical . Trois fonctionnaires du même ordre l’ont occupée avant lui, savoir : Monsieur de Parseval qui est actuellement à -+ (Riom), Monsieur d’Espagny , aujourd’hui receveur général du département de la Loire et Monsieur Archambault , décédé proche le jardin Guibert est une porte conduisant aux bureaux de la recette particulière placée au 1erétage sur la rue. Un peu au dessus est une grande porte cochère donnant accès sur une sorte de palier couvert, au fond duquel est un jardin assez spacieux. A la droite de ce palier est la cuisine et à gauche sont les pièces d’habitation. (29)
Un magasin en contre bas de la rue, appartenant au Sieur Napoléon Boucher depuis 1853 et acquis par lui de Pierre Louis Bongrand , épicier . Celui ci la possédait depuis 1838 comme l’ayant acquis de Jean Bonnet Perrichon . (30)
Une maison à un étage louée à la ville moyennant 400 francs par an et habité par l’instituteur communal de garçons protestants, Monsieur Touzao . Elle appartient aux héritiers et à la Veuve de Monsieur Edme Bongrand , marchand de bois , qui avait acquis le vieux bâtiment sur lequel elle avait été réédifié de la Veuve et des héritiers de Monsieur Lahaussois sur nommée, vers 1847. Elle provenait aussi à Monsieur Lahaussois de la Veuve et des héritiers de Monsieur Jean Louis Baudet , notaire . (31)
L’entrée du jardin de Monsieur Guillaume Gustave Semelet dit « Saint Prix », ancien agent voyer (agent voyer cantonal) de Sancerre (voir l’article spécial à la maison de ce dernier et aux dépendances, à la Rue des Trois Barbots ). (32)
Un jardin appartenant au Sieur Hubert Livache , maréchal ferrant et situé dans le détour de la rue. Il a été acquis par ce dernier en 1865 de Jean Baptiste Bourgeois fils dit « Binerot », maréchal ferrant , qui la tenait depuis 1857 par successions de Jean Baptiste Bourgeois père dit « Binérot » celui ci l’avait acquis en 1835 de Pierre Lauverjat , cultivateur qui le possédait antérieurement à 1820. (33)
Une petite maisonnette n’ayant qu’une porte et une petite fenêtre sur la rue habitée par la née Véronique Picard , Veuve de Silvain Habert , appartenant au Sieur Hubert Livache , maréchal ferrant , gendre de cette dernière. Cette maisonnette qui ne comprend qu’une chambre de quelques mètres carrés de superficie, était autrefois une écurie appartenant au Sieur François Panseron dit « Badin ». (34)
Une cour avec porte cochère, au fond de laquelle est un magasin (Grainetier) appartenant depuis cette année seulement au Sieur Victor Habert dit « Mon Gendre », marchand grainetier , Place Saint André et à sa femme Augustine Huet . Ces cour et magasin proviennent à cette dernière de donation à elle faite par son père et sa mère Jules Joseph Huet , menuisier et Louise Savignat , qui les possédaient depuis 1845, en qualité d’acquéreurs de la Veuve Pierre Gaudin . (35)
Une cour avec porte cochère dans laquelle se trouve un puits, avec un hangar à droite en y entrant, un bâtiment d’habitation à un étage à gauche et un autre bâtiment n’ayant qu’un rez de chaussée au fond, en face l’entrée. Le bâtiment d’habitation principal est tout à fait en face la Rue des Trois Portes et en 1876, il existait encore aussi en face la même rue une porte, au dessus de laquelle était l’inscription suivant D.I.I.A et au dessous 1615. Le rez de chaussée est occupé par une vinée et le 1erétage contient des chambres à l’usage du propriétaire actuel, le Sieur Simon Robineau , vigneron . Le tout a été acquis vers 1860 de la Veuve et des héritiers de François Duguay , menuisier , qu l’avait lui même acquise vers 1841 de la Veuve de Nicolas Lempereur demeurant à Cosne (Cosne sur Loire), héritière vers 1838 de François Fournier , qui la possédait en 1820. Le Sieur Jacques Thème dit « Tie-toa », menuisier , habita longtemps cette maison à titre de locataire. C’était un ancien militaire ayant toutes les compagnes de la République et du 1er Empire et un camarade d’enfance du Maréchal Macdonald (Macdonald Duc de Tarente, Maréchal) (voir précédemment à l’article de la maison Deguingand ) (36)
Une maison bien noire et bien humide, habitée par le Sieur Jacques Gressin , charbonnier et appartenant à Louis Panseron , boulanger et à Louis Anaïs Leguay , sa {Bonnin page : 245} femme et provenant à cette dernière de la succession d’Auguste Leguay Panseron dit « La Butte », son père, qui l’avait acquise vers 1836 de la Veuve Michel Chenu et Sieur Thibault . (37)
Une ruelle se prolongeant assez avant entre la maison qui vient d’être décrite et la suivante et sur laquelle eut droit de passage la maison Panseron ci dessus. Celles des Sieurs Livache et Chigot ci après et celle du Sieur Étienne Semelet dit « Virgu » dont il sera question Rue des Trois Barbots . Il est très probable qu’à une certaine époque, elle débouchait dans cette dernière rue par la cour actuelle de Monsieur Semelet dit « Sieur Prix ». (38)
Une autre maison ayant vue partie sur la Rue Macdonald , partie sur le coin sud de la Place Saint André ,occupée par le Sieur Hubert Livache , maréchal ferrant qui on est propriétaire. Son atelier comprend tout le rez de chaussée et son habitation le 1erétage. Elle formait antérieurement à 1864 deux maisons distinctes composées, savoir : la 1ère du rez de chaussée de la portion touchant la ruelle ci-dessus et la 2ème de la chambre au dessus et du surplus du bâtiment. Le tout a été vendu au Sieur Livache en 1865 par le Sieur Jean Baptiste Bourgeois fils dit « Binérot », qui l’habitait. Celui ci en était propriétaire, savoir : de la partie comprenant la 1er maison (le rez de chaussée joutant la ruelle) comme l’ayant acquise de Philippe Protat , couvreur , Rue de la Paix actuellement sacristain à la cathédrale de Bourges et d’Hélène Regnier ou Renier, son épouse, héritière de Pierre Regnier et de Marie Jeanne Servois , ses père et mère. Du surplus du bâtiment comme l’ayant recueilli dans la tenait aussi par succession de son père Louis Bourgeois . (39)
Un ancien soldat de Napoléon 1er laissé pour mort fini ses jours à Sancerre (40)
Le Sieur Jean Baptiste Bourgeois père, avait fait une partie des campagnes du 1erempire. Agent reçu une balle dans le ventre dans une affaire, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille. Au moment où ses camarades le prirent par les pieds et les épaules pour le descendre das la fosse creusée pour l’inhumation des soldats morts dans le combat. Il passe un … soupir qui attira l’attention des personnes présentes. Il fut porté à l’ambulance où il reçut des soins tout particuliers qui le ramenèrent à la vie. Malgré bien des essais de tout genre la balle ne put être extraits et il la porta sous aucune souffrance cachée dans un pli des intestins jusqu’au moment de sa mort arrivée en 1857. Il ressentait seulement un certain malaise quand la température devait changer. (41)
Enfin une maison formant le coin de la Rue des Trois Barbots , ayant rez de chaussée et 1erétage, faisant face à la Porte Saint André , qui , bien que situé sur la Place Saint André n’a paru devoir être décrite ici comme faisant suite à la maison Livache et étant la dernière du rang à partir du haut de la Rue Macdonald . Elle est occupée par le Sieur Eugène Maglaine Chigot , tonnelier et appartient à son père Joseph Maglaine Chigot dit « le Devoir », qui y a exploité longtemps le fond de bourrellerie et qui demeura actuellement Impasse des Fins . Elle provient à ce dernier des successions de Joseph Chigot et de Victoire Chabin , ses père et mère. (42)
{Bonnin page : 246} (43)